«À Reims, chez Arcelor, on n’a pas l’habitude des grèves». Hier, pourtant, les trois équipes (180 salariés et 50 intérimaires) qui se relaient tout au long de la journée ont observé des débrayages de deux heures. Sur les quatre syndicats de l’entreprise, trois ont appelé à observer ce mouvement : FO, la CFDT et la CGT. Une cinquantaine de salariés ont observé le mouvement le matin, le site rémois comptant.
«En fait, c’est un gros ras-le-bol qui s’exprime. On a fusionné neuf sites l’an passé et celui de Montataire, dans l’Oise, est en train d’être fermé. Beaucoup d’économies ont été faites et des postes supprimés. La direction appelle cela des doublons mais nous, on voit la charge de travail augmenter, sans compensation. Le logiciel pour les payes a changé en janvier et depuis, nous n’arrivons jamais à avoir un compte juste. On a des écarts de 10 à 300 €...»
Ils pointent aussi les négociations annuelles obligatoires qui commencent et s’annoncent rudes. Comme dans tout le groupe, c’est une augmentation générale de 0,5 % qui a été proposée. Mais la CGT souhaite 3 % et la CFDT demande 1,5%.
Les représentants du personnel rencontrent demain mercredi la direction. Ils soumettront aux salariés le résultat de leurs discussions. Et décideront de concert d’éventuelles nouvelles actions.