L'assurance chômage est régie par des conventions conclues entre les partenaires sociaux ai niveau de l'Unédic. Après publication par l’Etat d’un décret, cette convention est étendue, c’est-à-dire à tous les chômeurs-ses, même ceux ne dépendant pas de l’Unédic (salariés agricoles, précaires de la fonction publique,…)
Sur les 6,13 millions d’inscrits à Pôle emploi en octobre 2015, seuls 3,16 millions recevaient une allocation, dont 2 603 107 (42,4 %) par l’Unédic et 520 212 (8.5 %) par l’Etat (Allocation de Solidarité Spécifique, …).
Alors que les négociations pour une nouvelle convention d’assurance chômage débutent fin janvier, des pressions de toute part se font jour pour en faire baisser le coût. Le 13 janvier, le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement avait indiqué qu’il est «assez vraisemblable qu’il faille changer les paramètres de notre assurance-chômage». Lors de ses vœux «aux acteurs de l’entreprise et de l’emploi» le 18 janvier, le président de la République a indiqué que cette négociation «sera l’occasion de revoir un certain nombre de règles et de réorienter les financements». Il a ajouté que le but, «c’est surtout d’accompagner le retour vers l’emploi, de former les chômeurs vers les métiers d’aujourd’hui et de demain ». «En France, a-t-il fait valoir, la durée d’indemnisation est la plus longue d’Europe, mais la durée de formation des chômeurs est la plus courte. C’est ce qu’il faut changer». Son propos a pris un relief particulier, avec la révélation, quelques heures plus tard, d’un rapport de la Cour des comptes suggérant – entre autres – de baisser les allocations accordées aux demandeurs d’emploi.
Après la loi de sécurisation de l’emploi, la loi Macron, la loi Rebsamen, une nouvelle loi, la quatrième, traitant du problème du travail et de l'emploi, Valls et son gouvernement continuent leur action de destruction des droits des salariés avec la même méthode utilisée depuis 4 ans : modifier les textes en prétendant améliorer les droits des travailleurs mais en les réduisant en réalité.
Suite à une fuite dans la presse et comme c’était prévisible, l’avant-projet de loi qui devait être présenté au conseil des ministres le 9 mars, provoque un tollé des syndicats. Tous sont contre, certains pour le retrait pur et simple, d’autres pour une réécriture.
Quel lien entre les 2 ? Les organisations patronales, qui applaudissent des 2 mains la première mouture de la loi travail, menacent de quitter les négociations sur la convention chômage, suite aux modifications apportées suite aux premières contestations dans la rue.
Voici une série de textes, parus ou à paraître dans Courant alternatif, permettant de comprendre les tenants et aboutissants de la convention chômage et de la loi travail.
Retrait de la Loi travail !