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14 mars 2016 1 14 /03 /mars /2016 20:33

Une société s’apprête à mettre la clé sous la porte, en partie à défaut de salariés. Tous se sont mis, au fil des quatorze derniers mois, en arrêt maladie. Embauchés chez Isobat experts, à Saint-Quentin, ils évoquent des changements de conditions de travail et des pressions de leur employeur. Ce que dément celui-ci.

«Depuis décembre 2014, nous sommes sans salaires, sans fiche de paie», dénoncent les employés de la société d’isolation. Au départ, ils étaient quatre à attaquer aux prud’hommes. Depuis, d’autres (ex-) salariés se sont joints au dossier. Seul l’un d’entre eux a obtenu une «prise d’acte» de la rupture du contrat de travail. Les autres sont toujours considérés comme employés.

Mais tous sont passés par l’arrêt maladie. Surtout, commerciaux, téléprospecteurs ou techniciens évoquent des difficultés survenues à partir de septembre-octobre 2014. Seul point d’entente avec leur employeur. «Il utilisait des méthodes pour pousser à bout. Par exemple en ne donnant plus de rendez-vous aux commerciaux». L’un relate «des menaces» – «on versera ton salaire si tu viens avec ta lettre de démission» –, l’autre «une pression morale si on n’arrivait pas à obtenir des rendez-vous». Un troisième parle de l’usage des véhicules de société dont les conditions ont changé. Obligeant à «sortir de l’argent de sa poche».

Les salariés estiment qu’on a voulu les pousser vers la sortie. Et la liste est longue. «Ils n’hésitent pas à vous filmer en téléprospection et à vous le repasser en boucle pour montrer les points négatifs».

Ces griefs, le gérant les réfute. Et il nie tout «harcèlement» ou «pression».

L’affaire devrait revenir devant le conseil de prud’hommes. En attendant, Isobat experts n’est plus qu’une devanture.

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