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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 10:37

Depuis février 2015, la maison mère russe de NLMK coating, spécialisée dans le laminage et l’électrozingage de tôles d’acier, a décidé de stopper les déficits de ses filiales européennes, en mettant notamment en vente l’usine beautoroise. Face à la concurrence avec les produits galvanisés, une surproduction mondiale et, depuis quelques mois, un prix en chute libre (baisse de plus de 100 euros la tonne), le marché de l’acier est en crise.

Si au printemps et en début d’été, des espoirs étaient permis à l’établissement axonais, avec cinq repreneurs potentiels, aujourd’hui seule «une société semble toujours en mesure de nous reprendre. Le nom de cette société ne nous a pas été révélé, mais les bruits laissent fortement entendre qu’il s’agirait de Mutares, spécialisée dans le rachat d’entreprises dans le but d’opérations financières», déclare un collectif de salariés qui a souhaité garder l’anonymat «par peur de représailles». Mutares doit notamment gérer le plan de sauvegarde de Pixmania (commerce électronique).

«La quasi-totalité des salariés (hormis 1 à 2 personnes) sont contraints de poser des congés pendant les deux semaines des fêtes de fin d’année, mais la direction a insisté sur le fait que personne ne doit être présent sur le site, chose inédite. Même les travaux préparés et planifiés sont reportés». Plus encore, le manque de perspectives sérieuses, «de projet industriel innovant», dans les dossiers proposés, étonne. «Comment peut-on être intéressé par la reprise d’un site comme le nôtre, sans projet industriel ?». D’après ce collectif, «il ne s’agit pas d’un rachat mais de cession avec une aide financière». Le groupe n’étant d’ailleurs «plus vraiment enclin à prendre la décision de vendre. Il a été demandé aux délégués syndicaux de se positionner sur la poursuite ou non des négociations». Même si un repreneur se fait connaître, «le site semble condamné» et surtout les 215 salariés.

Le cabinet Syndex, mandaté par le comité d’entreprise, dans le cadre du droit d’alerte, pour éplucher les comptes, a été mis à l’écart du «La direction souhaite que celui-ci ne soit plus impliqué».

Face à ces inquiétudes, la direction de NLMK Europe indique «qu’à ce jour, il n’y a pas de décision priseles négociations avec les acquéreurs se poursuivent. Toute évolution sur le dossier sera communiquée en comité d’entreprise».

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