35 ex-salariés de l’entreprise viennent d’obtenir la condamnation de la filiale délocalisée en Chine du groupe allemand Lohmann et Rauscher.

Ils ont obtenu de 7 000 € à 46 000 € d’indemnités, pour «licenciement sans cause réelle et sérieuse». Les plaignants s’estimaient heureux de la condamnation prononcée à l’encontre de Sodimédical, mais estimaient les indemnités trop faibles. La liquidation de Sodimédical avait été prononcée le 18 septembre 2012. Les licenciements avaient suivi.

Le conseil des prud’hommes a effectivement estimé que les salariés étaient tout à fait fondés en juillet 2012 à demander la résolution judiciaire de leur contrat aux torts de la société Sodimédical qui ne leur fournissait plus ni travail, ni salaire, deux obligations de tout employeur.

«Ce n’est pas à la hauteur de tout ce que l’on a subi, notamment durant notre année sans salaire», estime l’ex-représentante des salariés. Un sentiment largement partagé. «On ne peut pas être d’accord avec le quantum de la peine. On a l’impression que le conseil des prud’hommes de Troyes applique déjà la loi Macron. C’est totalement inadmissible !», estime l’avocat des salariés. Ses demandes indemnitaires allaient de 24 à 48 mois de salaires. «Là, on doit être entre 6 et 10 mois».

La victoire des ex-salariés de Sodimédical avait donc hier un goût d’inachevé. Ils vont réfléchir, avec leur avocat, à faire appel.