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11 avril 2015 6 11 /04 /avril /2015 08:55
Deux militants présumés des «Anonymous» interpellés

Deux militants présumés des «Anonymous» (Anonymous est un mouvement hacktiviste, se manifestant notamment sur Internet) sont soupçonnés d’avoir lancé quatre attaques contre des sites web institutionnels. Les deux hommes ont été interpellés mercredi à Reims et à Laxou, près de Nancy. Ils ont passé 48 heures en garde à vue, puis ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire, vendredi, dans l’attente de leur jugement le 9 juin prochain.

Le plus jeune des deux suspects, étudiant de 19 ans à Reims est soupçonné d’avoir pris part aux quatre attaques informatiques mais se dit «étranger à celle visant le ministère de la Défense», a précisé Virginie Girard, procureur adjoint à la Juridiction inter-régionale spécialisée à Nancy.

Le plus âgé, bénéficiaire du RSA de 40 ans, ne se voit reprocher que les attaques contre les deux collectivités locales lorraines.

Les auteurs présumés avaient décidé d’agir en deux temps. Une première salve d’attaques visait les sites du conseil général de la Meuse, du conseil régional de Lorraine, et de l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra). Leurs auteurs avaient saturé les serveurs concernés, ce qui avait perturbé l’accès aux sites web. Des actions revendiquées sur les réseaux sociaux par des «Anonymous» se disant opposés au projet de stockage souterrain de déchets nucléaires à Bure (Meuse).

Seconde attaque, le 6 janvier dernier. La cible : le site du ministère de la Défense. Elle avait été revendiquée par un groupe Anonymous disant vouloir «venger» la mort, le 26 octobre, du militant écologiste Rémi Fraisse, opposé au barrage de Sivens.

Ils sont poursuivis pour «accès et maintien frauduleux» dans un système informatique «mis en œuvre par l’Etat», et pour «entrave ou altération du fonctionnement» d’un tel système. En outre, le parquet a retenu la circonstance aggravante que les faits auraient été commis en «bande organisée», ce qui, en vertu d’une loi votée en novembre dernier, double la peine encourue. Elle est désormais de 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende.

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