Il y a un an, Mory Ducros était liquidé. De ses cendres naissait MoryGlobal, avec seulement 2 200 salariés sur 5 000 que comptait Mory Ducros, avec le même actionnaire, Arcole Industrie. L'Etat avait alors accordé à la société un prêt (?) de 17,5 millions d'euros.
La justice a prononcé ce mardi la liquidation, avec une poursuite d'activité d'un mois qui n'empêche pas le licenciement des salariés, déterminés à se battre pour un plan social "digne".
Le sursis d'un mois permettra à l'administrateur judiciaire de "mener à bien les consultations avec les organisations syndicales" et de "procéder aux licenciements des salariés" de l'entreprise, a précisé le tribunal. Les employés recevront leurs lettres de licenciement "fin avril".
L’actionnaire a accusé cet après-midi la CFDT d'être responsable de la situation, en ayant "refusé de signer" l'accord sur le plan social de Mory Ducros, ce qui a créé un "climat d'incertitude sociale" préjudiciable à l'entreprise.
Désormais, "le combat des salariés va se poursuivre" pour obtenir "un PSE digne de ce nom". Les syndicats réclament que le plan social soit financé par la vente des actifs du groupe (agences, marchandises stockées, véhicules, etc.), qu'ils estiment à 60 millions d'euros.
Les 130 salariés des 3 sites des Ardennes et de la Marne (Sedan, Reims, Châlons) ont mené des actions coup de poing ces 3 derniers jours (devant un bureau de vote à Sedan dimanche, devant le stade de Sedan hier soir, des opérations escargot entre Sedan et Charleville hier, à Reims ce matin et ils devaient se retrouver à Châlons cet après-midi)