Jeudi matin, une quarantaine de salariés du secteur logistique de BT Lec Est ont installé un piquet de grève «pour une durée illimitée» aux portes du dépôt, situé à Witry-lès-Reims. Une première dans l’histoire de cette centrale d’achat d’une centaine de salariés, qui approvisionne en produits Hi-Fi, électroménagers et vidéos les trois quarts des magasins Leclerc français, mais aussi ceux de Slovénie et du Portugal.
Motif de leur grogne : un «désaccord total» avec la direction à l’issue des négociations annuelles obligatoires (NAO). «Après une discussion, hier, le directeur nous a proposé de rouvrir d’autres négociations hors NAO. Il nous a dit de revenir à 15 heures pour établir un planning des nouvelles discussions et d’apporter de nouvelles propositions, en deux heures de temps ! Finalement, l’entrevue n’a duré que cinq minutes et on n’a pas été écoutés». Le préavis de grève déposé dans la matinée de mercredi a donc été suivi d’effet.
«C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase», ajoutent les syndicalistes, qui ont balayé d’un revers de main la proposition de 2 % d’augmentation de salaire de la part de la direction dans le cadre des NAO. «Il y a trop de pressions. C’est un ras-le-bol général qui a déclenché le mouvement d’aujourd’hui. On nous en demande de plus en plus mais il n’y a rien derrière».
Les grévistes exigent désormais 200 euros bruts mensuels pour chaque salarié. À défaut, ils resteront mobilisés.