L’entreprise Baxi a fermé définitivement ses portes le 19 décembre dernier mais les vagues de licenciements de ce plan social ont débuté le 30 janvier 2013, avec une trentaine de salariés de l’ancienne usine de fabrication de chaudières de la marque Chappée.
«Aujourd’hui nous ne sommes plus que trois - les représentants du personnel - dans l’usine qui ressemble à Fort-Alamo. Personne ne peut entrer mais on voit les ferrailleurs tous les jours qui démontent».
Durant les deux années de lutte pour sauver leur usine, l’intersyndicale et le personnel n’ont eu de cesse de vouloir prouver qu’une activité et des emplois pouvaient être maintenus dans l’usine de Soissons.
Il ne reste qu’une dizaine de jours pour se faire connaître et dénoncer devant cette juridiction le motif économique de leur licenciement et une partie du plan social. Pour cette nouvelle bataille, les anciens de Baxi qui se mobiliseront cette fois encore ont de bonnes chances de voir leur requête aboutir, «au regard des jugements rendus dans l’affaire des ex Conti de l’usine de Clairoix. Dans cette affaire, les juges ont formé à deux reprises leurs convictions par rapport au niveau du secteur d’activité du groupe. Ils en ont déduit que les licenciements ne reposaient pas sur une cause économique réelle et sérieuse». Ils espèrent qu’il en sera de même pour le groupe BDR Therméa qui a «détruit des emplois dans une ville déjà fortement sinistrée».
La procédure sera individuelle mais défendu par un seul avocat.