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30 décembre 2014 2 30 /12 /décembre /2014 18:25

Ils ne sont plus que quatre salariés chez Amacom, le centre d’appels qui travaillait pour Euromillions ouvert il y a tout juste un an.

Plus d’équipe, plus de logiciel, plus de téléphone ni d’Internet. Le logiciel de travail a été coupé en octobre. Cela fait plusieurs semaines maintenant que ces salariés en CDI n’ont plus rien à faire. Ils partiraient s’ils le pouvaient sauf que la patronne du centre d’appels refuse de les licencier en bonne et due forme. Après avoir proposé des ruptures de contrat conventionnelles, qu’ils refusent, cette dernière leur demande de venir travailler en région parisienne, où elle aurait fait transférer son siège. Sans clause de mobilité, ils déclinent. Mais elle revient à la charge, à coups de recommandés et de mails insistants.

Ils sont convoqués ce mercredi 31 décembre pour un entretien disciplinaire. Ils sont suivis de près par l’Inspection du travail. «On ne veut pas être licenciés pour faute, on n’a rien fait de mal. Nous voulons nos droits, notre préavis».

Le projet Amacom faisait miroiter une centaine d’emplois en trois ans à Soissons. Les premiers signaux d’alerte sont apparus rapidement : «Les gens étaient employés en POE, préparation opérationnelle à l’emploi. C’est Pôle emploi qui payait les salaires en échange d’une formation. Mais elle ne laissait pas sa chance aux gens. Certains sont partis d’eux-mêmes, d’autres étaient embauchés en CDI puis licenciés quinze jours après. En juin on a commencé à avoir des coupures sur le logiciel. On pensait que c’étaient des problèmes techniques. Elle nous renvoyait chez nous et demandait de récupérer les heures, non majorées».

Amacom a commencé à avoir des retards de loyers dès le mois de février. La société a aussi une ardoise de plus de 5 000 euros à la caisse de retraite des salariés Les employés, toujours rémunérés, reçoivent néanmoins régulièrement des lettres d’huissier de l’URSSAF.

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