Il leur était reproché d’avoir profité d’un dispositif expérimental mis en place à l’époque par l’ANPE et les Assedic pour bénéficier d’aides financières (398 160 euros) destinées à la formation de leur personnel. Formations qui avaient bien été facturées mais jamais dispensées car la production avait repris et que les salariés de Thomé-Génot, repris par Ardennes Forge, se retrouvaient affectés sur les machines qu’ils manipulaient quotidiennement depuis des dizaines d’années pour certains. L’argent public avait en réalité servi à rémunérer les salariés, déclarés comme stagiaires, d’où la seconde infraction relevant du recours au travail dissimulé. Le tour de passe-passe, «connu de tous», n’avait pas suffi et la fragile entreprise avait sombré lors de la flambée du cours de l’acier, sa matière première. Les anciens salariés qui se sont portés parties civiles recevront chacun 1 000 euros en réparation.
Ce à quoi le maire de Nouzonville a réagi : «Ce jugement n’apporte qu’une très maigre compensation financière aux anciens salariés, mobilisés et dans l’attente depuis plusieurs années. Je souhaite désormais qu’une solution claire et définitive soit trouvée pour ces derniers, toujours dans l’obligation de rembourser une partie des indemnités et dommages et intérêts reçus, à la suite d’une décision de la cour d’appel de Reims». Le combat se poursuit.