Une nouvelle page se tourne dans l’histoire industrielle de Revin. Lundi, Electrolux se retirera définitivement laissant la place à l’entreprise Selni, spécialisée dans la conception de moteurs électriques. Cette reprise s’accompagne d’un changement de direction du site de Revin.
Le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) été signé par la direction, la CDFT et la CFE-CGC, quelques jours avant l’organisation d’élections professionnelles.
Cet accord prévoit le départ en préretraite des salariés volontaires nés en 1960 ou avant. Cela représente 130 personnes. Il prévoit également le départ d’une soixantaine de personnes dans le cadre de départs volontaires ou de licenciements économiques.
Selni conserve 186 salariés qui produiront des moteurs électriques : 98 postes pour la ligne de moteurs universels, 56 postes pour la ligne de moteurs BLDC et 32 postes en support. Dans cet accord, Selni s’engage aussi à ne faire aucun licenciement économique avant mars 2020.
Mais fin juin, après la tenue des élections professionnelles, le rapport de force entre les syndicats a été chamboulé. Force ouvrière, qui ne faisait pas partie de l’intersyndicale et qui n’a donc pas pris part aux négociations sur le PSE avec la direction, est devenu le syndicat majoritaire de l’usine. Le syndicat a lancé plusieurs actions en justice. «Nous avons lancé une assignation devant le tribunal administratif pour contrer le PSE».
Mi-juillet, une première procédure avait été menée auprès du tribunal de grande instance de Charleville-Mézières mais celui-ci s’était déclaré incompétent laissant ainsi le champ libre pour poursuivre la reprise de l’usine revinoise d’Electrolux par Selni qui sera donc effective lundi.