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9 août 2014 6 09 /08 /août /2014 16:02

Les ex-salariés de Vendeuvre Sous-Vêtements (VSV) n’ont pas «lâché l’affaire». Plus de deux ans après la liquidation judiciaire de leur société, 37 d’entre eux ont remporté une bataille devant le conseil des prud’hommes de Troyes. Il y a quelques semaines, l’instance a reconnu que leurs licenciements avaient été abusifs et que le contenu du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) était insuffisant, notamment au regard des moyens du groupe Zannier.

«C’est malheureusement le constat que l’on observe souvent dans le cadre d’une procédure de redressement judiciaire, y compris pour les sociétés qui appartiennent à un groupe. On délaisse complètement la filiale et ses salariés. On ne fait pas grand-chose pour que les gens puissent être reclassés ou bénéficient de moyens suffisants de formation ou même financiers pour pouvoir s’en sortir par la suite», plaide le conseil des salariés.

D’autre part, l’avocat indique que la convention collective du textile oblige l’employeur, qui licencie pour motif économique, à saisir la commission territoriale du textile et les syndicats professionnels pour rechercher une solution de reclassement à l’extérieur de l’entreprise. Ce qui n’a pas été effectué.

Soutenues par la CGT, les anciennes petites mains de VSV ont célébré cette première victoire devant leurs anciens locaux de Vendeuvre. D’autant que le conseil des prud’hommes leur a également octroyé des dommages et intérêts : «Les salariés vont recevoir entre 15 000 et 42 000 € de dommages et intérêts, soit près de 30 000 € en moyenne, payés par le régime de garantie des salaires. Cependant, il y a eu appel de la décision. Le message, c’est que nous ne désarmons pas. Nous savons que la procédure peut être longue, mais nous continuons à nous battre car cette lutte pour les ex-VSV est plus que symbolique. Le groupe Zannier avait tout préparé en plaçant un cadre à la tête de VSV pour se dédouaner des licenciements et avoir les mains propres. Leur objectif était simplement de délocaliser la production».

Les anciennes ouvrières se disent «déterminées» à aller au bout. Deux ans après la liquidation, la plupart d’entre elles demeurent dans une situation difficile. Parmi les ex-VSV, très peu ont retrouvé un emploi stable. «Même si nous gagnons devant la justice, le mal est fait. Les emplois sont perdus. Les dommages et intérêts n’ont jamais été qu’un pansement pour des personnes d’un certain âge qui ne disposent pas forcément de diplôme ou de formation».

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