Tensions ces derniers jours chez l’équipementier automobile Eberspächer, à Saint-Michel. Les salariés de l’entreprise travaillant sur des lignes d’échappement ont fait grève.
«On n’a pas pu se mettre d’accord avec la direction sur l’augmentation des salaires dans le cadre des négociations annuelles obligatoires. La direction voulait nous retirer des acquis. La seule augmentation qu’elle voulait nous accorder, c’était une hausse du salaire de base de 0,9 %. »
Inacceptable pour les salariés, qui souhaitaient, eux, une augmentation des salaires de base de 5 %, ainsi qu’une prise en charge de la mutuelle à 100 %. «Il n’y a pas d’équipe au travail le week-end. On voulait toucher au minimum l’entreprise. Mais on comptait 100 % de grévistes chez le personnel productif, et 15 % de grévistes côté bureautique».
Un accord a finalement été trouvé hier : une augmentation générale des salaires, de l’ordre de 1,5 %, aurait été accordée. La mutuelle serait elle prise en charge à 80 %. «On aura également une augmentation du ticket restaurant de deux euros, ainsi qu’une hausse du tarif du panier de jour de 50 centimes : il passe de 1,50 euro à deux euros. Nos acquis sont maintenus, et en termes de salaire, la catégorie caristes passe au coefficient supérieur, de 170 à 190. La prime de froid de 150 euros, pour le personnel travaillant à l’extérieur, a été remise en place». Enfin, six embauches sont prévues dans les contrats intérimaires, pour un passage en CDI cet été.
«Au total, le résultat des négociations représente une augmentation de 3 % de la masse salariale, résume Arnaud Canut. Ce sont des négociations acceptables». L’entreprise, qui appartient à un groupe allemand, compte 250 salariés et 30 intérimaires. Ils ont repris le travail hier après-midi dans cette entreprise qui avait connu son dernier conflit en janvier 2013, à propos du licenciement d’un travailleur handicapé.