La commission de suivi de site (ancienne CLIS) s’est réunie mardi après-midi en mairie de Vendeuil pour examiner la façon dont ARF, le centre de traitement de déchets industriels, a fonctionné en 2013 et depuis le début de l’année.
L’industriel devrait commencer ses travaux d’agrandissement en fin d’année, un investissement de 5 millions d’euros. Mais des procédures sont en cours contre l’industriel pour les vices de procédures, comme le soulignait le nouveau maire de Vendeuil. «On va regarder s’il y a vraiment matière à poursuivre l’industriel. On va rester en communication avec les responsables du site, on va surveiller. Dès qu’il y aura des odeurs, on va les alerter. Il faut essayer de travailler dans l’intérêt de tout le monde».
Pour le sous-préfet, le site est sous contrôle. «Nous avons vérifié la bonne conformité du fonctionnement à l’autorisation donnée par le Préfet. Le but est de s’assurer que ARF ne porte pas préjudice aux populations alentours. L’activité de l’usine se poursuit sous contrôle de la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Picardie), des services de l’Etat et donc du préfet qui est garant du bon fonctionnement de l’installation».
Mais en mars dernier, un dépassement de dioxine a été repéré. «Ils appelent ça un écart réglementé, donc c’est toléré. La norme est de plus ou moins 35%, donc elle n’est pas fiable. Mais le plus grave, c’est que l’on ne soit prévenu que deux mois plus tard». A ce sujet, l’industriel confiait qu’il était dans les régles. «Je n’ai qu’une seule consigne au niveau de mes salariés, une ligne blanche et il est interdit de la franchir. Toutes les installations et les automatismes sont faits dans ce sens. Si on vient à être pris en dehors de cette ligne blanche, c’est l’histoire de leur emploi derrière. Ils en sont conscients».
Une prochaine réunion de la commission de suivi du site aura lieu en octobre.