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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 21:30

Grève chez Veuve-Clicquot, Moët, Krug, Mercier, Ruinart c’est-à-dire dans les cinq maisons du groupe LVMH et grève chez Pommery… le monde du champagne a le printemps frondeur. «Les négociations annuelles obligatoires sont en cours, d’où ces mouvements».

Depuis lundi, la production des maisons LVMH est perturbée par des débrayages. «On a commencé par trois heures lundi et depuis mardi, on arrête une heure par jour sous forme de trois arrêts de 20 minutes». Suivi par 95 % du personnel, le mouvement provoque, selon les grévistes, une baisse de la production de 40 %. Cause principale du mouvement : une baisse de la participation aux bénéfices. «Les salariés ont 1  200 euros en moins alors que les résultats de l’entreprise n’ont pas baissé». Cette baisse s’explique notamment par une hausse du budget marketing qui ampute les bénéfices et donc la participation : «Le budget du marketing a augmenté de 10 millions d’euros. On n’a rien contre le développement du marketing mais pas sur le dos des salariés. Et nous demandons à la direction de changer la méthode de calcul pour éviter ces variations. Chez nous, le poids des salaires dans l’entreprise est d’environ 9 %. Dans le textile, par exemple, il représente 40 %». 

Selon le président de la maison Veuve-Clicquot, «La participation est calculée sur le résultat net financier. Son montant est en légère diminution à cause d’une petite baisse de nos volumes et aussi à cause de la hausse de nos investissements à la fois industriels et de développement de la marque à travers le marketing. Il n’est pas prévu de changer son mode de calcul. J’ajoute que l’intéressement ne diminuera pas et que nous avons prévu une hausse des salaires supérieure à l’accord de branche».

Les salariés de chez Pommery sont un peu moins gâtés. Leur intéressement a du mal à atteindre les 300 euros : «Ce sera plutôt entre 150 et 200 euros. Nous réclamons un complément de 1  200 euros. Et nous voulons également une augmentation des salaires de 0,5 % en plus du 1 % obtenu dans l’accord de branche». La direction n’est pas non plus décidée à céder : «L’inflation est de 0,7 %. Donc, une augmentation de 1 % nous semble correcte. Quant à l’intéressement, nous sommes surpris de ce mouvement alors que nous n’étions pas au bout des échanges et que les résultats financiers ne sont pas encore connus».

La fronde aura-t-elle un effet boule de neige ? Le prochain courant d’air pourrait souffler dans certaines caves d’Aÿ.

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