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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 14:20

Le champagne en chiffres

Plus de 15 000 familles de Vignerons exploitent 90% de l'aire d'AOC Champagne. Certains d'entre eux élaborent (eux-mêmes ou en coopératives) les vins de leurs vignes avec plus de 6 000 salariés permanents et l'appoint des saisonniers (plus de 50 000 pour les vendanges par exemple). L’Union des Maisons de Champagne emploie 4 000 salariés (bénéficiaires d'un statut social particulier à travers le Convention Collective Champagne).

Plus de 30 000 familles gagnent leur vie grâce au champagne tandis que des milliers d'autres y trouvent une appréciable activité complémentaire.

5 567 exploitants dont 144 négociants et 3 524 sociétés (61 % des surfaces),

273 329 parcelles, soit une surface moyenne d'exploitation de 2,18 ha,

23,1 % de la surface plantée est exploitée en propriété, 44,3 % en fermage, 15,5 % en métayage espèce et 17,1 % en métayage nature,

4 776 récoltants expéditeurs

66 coopératives

293 négociants

Superficie : 33 344  hectares dont : 23 897 dans la Marne, 7 025 dans l’Aube et la Haute-Marne, 2 422 dans l’Aisne et la Seine-et-Marne

Récolte : 315 millions de bouteilles

Rendement : 10 903 kg/hectare (AOC),

Stocks : 1 384 millions de bouteilles (réserve individuelle incluse) (au 31/07/2010)

Ventes : 319 613 186 bouteilles dont 219 100 890 par les Maisons de Champagne (69 %) et 100 512 296 par les récoltants et coopératives (31 %) soit pour la France : 185 098 656 bouteilles (58 %) dont 103 059 579 par les Maisons de Champagne (56 %) et 82 039 077 par les récoltants et coopératives (44 %) et pour l’Etranger : 134 514 530 bouteilles (42 %) dont 116 041 311 par les Maisons de Champagne (86 %)

 

L’organisation professionnelle du champagne

Le Comité interprofessionnel du vin de Champagne (Comité Champagne - CIVC) est une organisation créée par le législateur français pour gérer les intérêts communs des vignerons et des négociants producteurs du vin de Champagne.

Dès 1882, les Maisons de Champagne créent le Syndicat du commerce des vins de Champagne (devenu l’Union des Maisons de Champagne). Ce syndicat se préoccupe en particulier d'assurer la défense du mot «Champagne». Il a diligenté en France et à l’étranger des actions judiciaires, couronnées de succès, pour lutter contre les usurpations du mot «Champagne».

Le Syndicat Général des Vignerons de la Champagne (SGVC) a été créé en 1904. Il représente tous les vignerons et coopératives de Champagne. Ses missions sont les suivantes :  Défense de l’appellation, Organisation économique du vignoble, Assistance aux exploitants, Promotion des champagnes élaborés au vignoble à travers la bannière «Les Champagnes de Vignerons» (5 000 vignerons et sociétés de vignerons)

Les Vignerons et leurs Coopératives exploitent 28 000 ha et vendent leurs raisins et/ou les champagnes provenant de leurs vignes. (1/3 des ventes, 10 % des export.)

La Commission Mixte Paritaire du Champagne (depuis 1969) regroupe les vignerons employeurs de 6.000 salariés permanents (+ saisonniers) et les syndicats de salariés d’entreprises viticoles.

Les Maisons (une centaine) et leurs Grandes Marques  gèrent 4 000 ha et achètent des raisins pour élaborer et commercialiser les champagnes de leur Marque. (2/3 des ventes, 90 % des export.). Les 10 premiers groupes représentent 85 % du Chiffre d’affaires, 82 % des bouteilles et 86 % des volumes exportés)

Plus d’une centaine de Négociants ne répondent pas aux critères requis pour pouvoir adhérer à l’Union des Maisons de Champagne, mais ces entreprises peuvent néanmoins, (si elles le souhaitent) participer aux négociations Tripartites qui définissent le niveau des salaires et avantages sociaux dont doivent bénéficier leurs salariés comme tous ceux des entreprises dont l’activité principale est l’élaboration et commercialisation de champagne.

 

L’extension de l’appellation

Selon un ancien syndicaliste, «En 1955, pour 50 millions de bouteilles, il y avait 7 500 cavistes. Le négoce représente aujourd'hui 170 millions de bouteilles et moins de 4 500 salariés toutes catégories confondues. Les coopératives ont moins de 1 000 salariés. Le champagne est devenu un produit de luxe super-industrialisé au niveau du négoce. Le rêve de nos dirigeants, vignerons, coopératives et grandes maisons, c'est qu'il n'y ait plus de salariés dans les caves. On voit la fin du système. La volonté aujourd'hui est de privilégier uniquement la rentabilité».

Il propose de taxer chaque bouteille de champagne et qu'il soit versé dans un tronc commun régional, 1 euro par bouteille. «Ce fonds permettrait de maintenir une activité économique et d'alimenter les industries annexes et connexes du champagne, parmi lesquelles je place le tourisme.» (sic) «Il y a des gens qui voudraient se développer et installer leurs enfants. Mais ce n'est plus possible, il n'y a plus de foncier disponible. Et on assiste aussi à une hausse énorme du prix de la terre à vignes, les négociations vont de 700 000 euros à 1,2 million d'euros l'hectare. Sensiblement le même prix que les vignes, de 900 000 à 1,2 million d'euros. Ma génération travaillait dans les maisons et le reste du temps, travaillait un lopin de vignes. La possibilité d'extension de l'appellation est toujours reportée. Quelle est l'échéance exacte ?».

«C'est le plus gros dossier que le SGV a entre les mains, depuis sa création, pour l'avenir de la Champagne : ça ne souffre pas la légèreté. Un dossier de cette importance ne se traite jamais dans l'urgence. Il y a en première phase toutes les communes à visiter, va-t-on mettre 4,5, 6 ans pour cette première partie ? (…) Je constate comme tout le monde et je suis désolé que prix de la terre en appellation champagne soit si élevé, car c'est une valeur spéculative et non pas économique. Et cela empêche nombre de viticulteurs d'investir, puisqu'ils ne trouveront pas de rentabilité à terme.» lui répond le président du SGV.

L'aire d'appellation est sous la responsabilité de l'OGV. Il n'y a pas de classement de zones, mais de parcelles, selon des critères qualitatifs, d'usage, structurels ou historiques. En 2015, les droits seront actés, votés au niveau européen. Ils seront applicables en 2018. «2018 est la date butoir : la révision de l'aire finale sera postérieure.»


Les nouvelles communes de l’AOC

Aisne : Marchais-en-Brie.

Aube : Arrelles, Balnot-la-Grange, Bossancourt, Bouilly, Etourvy, Fontvannes, Javernant, Laines-au-Bois, Macey, Messon, Prugny, Saint-Germain-l'Epine, Souligny, Torvilliers, Villery.

Marne : Baslieux-les-Fismes, Blacy, Boissy-le-Repos, Bouvancourt, Breuil-sur-Vesle, Bussy-le-Repos, Champfleury, Courcy, Courdemanges, Courlandon, Fismes, Huiron, La-Ville-sous-Orbais, Le-Thoult-Trosnay, Loivre, Montmirail, Mont-sur-Courville, Péas, Romain, Saint-Loup, Soulanges, Ventelay.

Haute-Marne : Colombey-les-deus-Eglises en partie (Champcourt, Harricourt).

Les communes qui sortent

Marne : Germaine et Orbay l’Abbaye.

 

 

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