Une réunion s'est entre entre les représentants de l'Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) et la communauté de communes du Soulainois. L'objet : trouver un lieu géologiquement propice pour accueillir un nouveau centre de stockage pour déchets FA-VL (faible activité à vie longue) mais aussi TFA (très faible activité).
En effet, depuis trois ans, l'agence recherche un lieu pour pouvoir stocker les déchets FA-VL, les pistes d'Auxon et de Pars-lès-Chavanges ayant été abandonnées face à la protestation d'une partie de la population. Dans le même temps, l'Andra doit également rechercher un nouvel endroit pour stocker les déchets TFA. En effet, le centre TFA de Morvilliers, d'une capacité de 650 000 m3, ne pourra pas faire face à la quantité à venir des déchets qu'il faudra stocker puisque l'agence nationale estime à environ 2 000 000 m3 la quantité de déchets de ce type.
Cela fait donc partie des scénarii envisagés par l'agence : un seul centre qui pourrait recevoir les deux
types de déchets. L'Andra étudie donc différentes possibilités avant de rendre son rapport à l'État en fin d'année. L'État définira ensuite si l'agence poursuivra ou non ses
investigations.
Des investigations qui pourraient donc intervenir dans le canton de Soulaines mais également dans d'autres
endroits, de préférence là où il y a des installations nucléaires existantes. L'agence suit en effet les recommandations du Haut comité pour la transparence sur la sécurité nucléaire faites dans
son rapport rendu en octobre 2011 et portant sur le fiasco dans la recherche du troisième centre de stockage en 2009.
Un rapport qui recommandait notamment de privilégier les zones où il y a déjà des installations nucléaires, mais aussi une concertation avec les élus à un niveau intercommunal et non plus à l'échelon d'une commune. D'où la rencontre de Marie-Claude Dupuis avec les présidents et vice-présidents de la communauté de communes de Soulaines. Mardi, si les élus n'ont pris aucune délibération sur cette question et qu'ils n'ont pas non plus fait preuve d'un enthousiasme débordant à l'idée d'un troisième centre de stockage sur le territoire, ils se sont montrés favorables au maintien du dialogue avec l'Andra plutôt que de voir l'État leur imposer quelque chose sans concertation.
Suite à la réforme de la taxe professionnelle, les élus se rendent compte aujourd'hui qu'au niveau du produit fiscal, le compte n'y est pas tout à fait par rapport à ce qu'ils touchaient avant la réforme et ils comptent bien régler ce problème avec l'État avant de penser à installer un troisième centre dans le canton.