Le nouveau préfet Frédéric Périssat est à pied d’œuvre depuis le 23 décembre 2013.
Âgé de 53 ans, Frédéric Périssat a débuté dans la fonction publique comme instituteur. En 1990, il intègre l’Ena et il qualifie ensuite son parcours de «classique», alternant postes en départements et missions au sein de l’administration centrale, à Paris. Il insiste volontiers sur son expérience de conseiller commercial à la mission économique de Cologne puis à Düsseldorf (Allemagne) en 2000 et 2001. Avant d’être nommé dans les Ardennes, il était sous-préfet hors classe, secrétaire générale de la préfecture de l’Isère.
Frédéric Périssat, qui sait que ses prédécesseurs immédiats s’étaient particulièrement investis dans le domaine économique social (intensification du dispositif du chômage partiel pour permettre à des PME de passer un cap difficile, médiation dans certains conflits sociaux), avoue que ses premières questions à son arrivée ont précisément concerné l’état des lieux dans ce domaine, et lui ont permis déjà d’aborder quelques dossiers sensibles d’entreprises en grande difficulté.
Alors qu’au 1er janvier, entre en vigueur la nouvelle carte intercommunale, et que le projet de redécoupage cantonal a d’ores et déjà provoqué un tollé, il a voulu désamorcer ce (double) sujet sensible. «Il ne faut pas opposer la ruralité aux territoires urbains. De périmètres plus larges que les anciens, les nouveaux établissements publics de coopération intercommunale ne vont pas désertifier les zones rurales. Bien au contraire, leur dimension, leur capacité d’action, induiront de nouveaux moyens d’actions au service de la ruralité. En matière économique comme en matière d’assainissement, par exemple. Le service public de proximité, ce n’est pas une profusion de points d’accueil ouverts quelques heures par semaine, c’est un maillage coordonné et efficace. Il faut aussi s’inspirer de ce qui réussit, comme les circuits courts en matière agricole».