Rien n’avait laissé présager une issue aussi rapide, dans un dossier aussi complexe, qui a mis le feu à la campagne vouzinoise en 2012 et 2013. D’autant que, après les manifestations de colère des élus et habitants du secteur, l’Éducation nationale avait décidé de temporiser. En juillet à Reims, puis en novembre à Charleville, les cadres du ministère s’étaient engagés à créer des groupes de travail et à «ne fermer aucun établissement avant 2016».
Or quelques semaines plus tard, on apprenait que le collège de Buzancy (multisite Buzancy – Grandpré) ne rouvrirait pas en septembre 2014. Et jeudi, on apprenait donc qu’il en serait de même pour les classes du Chesne (125 élèves).
Tout s’est joué à l’occasion d’un conseil d’administration jeudi soir au lycée Masaryk : les 25 membres du conseil d’administration, qui rassemble des élus et des représentants d’élèves, de parents d’élèves et d’enseignants, ont été appelés à se prononcer pour ou contre la fermeture du bâtiment du Chesne. Douze membres ont voté pour, onze contre, quatre ont voté blanc.
Beaucoup se demandent désormais où les parents des collégiens du Chesne scolariseront leurs enfants à la rentrée 2014. Vu la situation géographique du Chesne, nombre d’entre eux hésitent entre Vouziers, Attigny, Mouzon-Raucourt, voire Sedan ou Charleville.