Un événement de niveau 1 sur l'échelle INES (qui en compte sept) vient d'être déclaré à l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) par la direction de la
centrale de Chooz. L'«incident» est survenu dans l'unité de production n°2, qui est actuellement à l'arrêt pour maintenance et renouvellement d'une partie de son combustible.
Lors des opérations de déchargement et de rechargement de ce fameux combustible, l'eau de la piscine du bâtiment réacteur doit en fait être purifiée par un circuit dédié, situé à l'extérieur du bâtiment. Ce circuit est constitué d'une pompe et d'un système de vannes, qui sont ouvertes lors de la mise en service du circuit de purification.
Or, le jeudi 19 avril, un défaut sur le circuit d'air comprimé a conduit, conformément aux procédures, à arrêter les opérations de rechargement du combustible. Et à ce moment-là, la pompe du circuit de purification s'est arrêtée de fonctionner. Suite à la résolution du défaut sur le circuit d'air comprimé, les opérations de manutention du combustible ont pu reprendre, mais la pompe, elle, n'a pas été remise en service.
Cette situation, où les vannes du circuit de purification sont ouvertes alors que la pompe est à l'arrêt, a duré un peu moins de six heures, alors que les procédures d'exploitation demandent que la remise en service de la pompe intervienne dans un délai d'une heure maximum.
C'est donc cet événement - qui «n'a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l'environnement», précise la direction - qui a été déclaré, hier, à l'ASN.