«Les activités de Hess Oil France sur le permis de Mairy peuvent se poursuivre», a fait savoir la filiale française du groupe
pétrolier,à la suite des deux jugements du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne rendus publics hier en fin de matinée.
Ces jugements correspondent à deux requêtes du groupe concernant la mutation du permis de recherche d'hydrocarbure et sa prolongation. Car le nom de Hess Oil France n'apparaissait pas sur ce permis, initialement attribué à des entités dont Hess Oil a acquis des droits. Par ailleurs, le document avait été délivré en 2007, pour une durée de quatre ans. Or la construction de deux plates-formes de recherche vient de s'achever en 2012.
En ce qui concerne la mutation du permis souhaitée par le groupe, le tribunal ordonne que la décision émise par l'Etat de la refuser implicitement soit suspendue «jusqu'à ce qu'il soit statué au fond sur la légalité».
Quant au second référé-suspension, par lequel le pétrolier demandait au juge d'enjoindre au ministère de l'Écologie «à titre principal» d'accorder une prolongation de quatre années du permis de recherche, le juge rappelle dans son ordonnance que ce même ministère a considéré dans un document examiné début janvier que cette demande «est irrecevable faute d'intérêt à agir de la société Hess Oil France». Le ministère considérait en outre que la décision attaquée par l'entreprise «n'existe pas». Le tribunal administratif a finalement rejeté la requête du groupe pétrolier.
Mais la défense de l'entreprise a estimé que ce rejet n'empêche pas la poursuite des recherches d'hydrocarbure sur le terrain. Le forage pourrait démarrer «bientôt» sur le site de Huiron. Un appareil de forage serait d'ailleurs prêt à entrer en action. Pour le site d'Écury-sur-Coole, la plate-forme reste pour l'instant en l'état.