Le collectif 08 "Sauvegardons nos écoles" regroupe des associations de parents d'élèves (autonomes ou institutionnelles), des
parents d'élèves, des élus des territoires, des enseignants des 1er et 2nd degrés, et des citoyens. Ils représentent "tous les différents sites ardennais touchés par la réduction des moyens
mise en oeuvre par le ministère de l'Education Nationale".
Si la formation officielle du collectif est récente (21 mai 2013), le combat, lui, remonte à plus d'un an.
Il concerne tout particulièrement le lycée de Bazeilles, le lycée de Givet, les collèges de Buzancy-Grandpré et Le Chesne, entre autres.
Membre du collectif ardennais Sauvegarde de nos écoles, conseiller municipal de Pouru-Saint-Remy et
conseiller communautaire du Pays sedanais,il a entamé ce matin une grève de la faim, afin de médiatiser les menaces qui pèsent sur plusieurs établissements du département.
Suite à une réunion au Chesne, commune dont le collège multisite serait menacé, l'élu a lu une lettre ouverte au ministre de l'Éducation nationale, dans laquelle il a longuement évoqué les revendications du collectif.
Estimant que les demandes du collectif sont restées lettre morte (un courrier au ministère en date du 26 mai est resté sans réponse), il a annoncé le lancement de sa grève de la faim. Une caravane devrait être mise à la disposition de l'élu et du collectif. Elle stationnera régulièrement devant l'Inspection académique à Charleville-Mézières ou devant l'entrée des collèges menacés.
Voici un extrait de la lettre qu'il a lue ce matin : «Depuis plus d'un an désormais, les autorités du rectorat de l'académie de Reims, représentées dans notre département par M. Patrice Dutot, directeur académique des services de l'Éducation nationale, se sont engagées, en toute méconnaissance des réalités géographiques et au nom d'une logique comptable aveugle aux spécificités de nos territoires, dans la mise en œuvre à marche forcée d'un véritable processus de désertification scolaire […]. L'absence de réponse du ministère à ce jour, m'a conduit à prendre la décision exceptionnellement grave d'entamer à compter d'aujourd'hui une grève de la faim, avec le soutien des usagers, élus et enseignants rassemblés dans le collectif 08 Sauvegarde de nos écoles».
Cette grève de la faim intervient après plusieurs manifestations qui sont allées crescendo ces dernières semaines et après l'annonce d'une grève à Givet le premier jour des épreuves du baccalauréat, de la part de professeurs qui, quelques jours plus tôt, avaient déjà posé quasiment nus pour protester contre la possible fermeture de leur filière littéraire.