Rien ne va plus dans les lycées et collèges de la Marne et d'ailleurs, les établissements se battent aujourd'hui «pour préserver leur minimum», concrétiser leurs ambitions pour les élèves mais sans personnel et avec des projets sans financements.
Les chefs d'établissements du SNPDEN souhaitaient faire part de leur vécu, de leur crainte, de leur quotidien bousculé par les calculatrices gouvernementales demandant toujours plus avec toujours moins de moyens.
Comme dans toutes les régions de France, une délégation du conseil syndical académique du SNPDEN (Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale) devait agir dans le cadre d'une action nationale.
Hier donc, les membres dudit conseil, d'abord réunis afin de parfaire un courrier, s'étaient donné rendez-vous devant la préfecture à Châlons, afin de déposer une missive qui aurait dû être réceptionnée par le préfet ou l'un de ses représentants, c'est ce qui était prévu. Le recteur d'académie eut d'ailleurs copie de la missive par internet en direct live. Sauf que de rencontre avec le préfet ou l'un de ses sbires, il n'y eut pas : l'Éducation nationale se résumant aujourd'hui à tout va très bien Madame la marquise malgré ses suppressions de postes.
De l'efficacité, de la justice, de l'espérance et du bien vivre des élèves dont ils sont les garants dans leurs bahuts, ces chefs d'établissements n'ont pu s'entretenir avec un ou plusieurs représentants de l'Etat.
Des «Sarko boys» ont sommé la délégation de déguerpir.