A Chooz, la déconstruction de la défunte centrale, définitivement arrêtée depuis le 30 octobre 1991, se poursuit. Dans ses «cavernes»,
situées sous une colline jouxtant la Meuse, une centaine de spécialistes sont à pied d'œuvre jour et nuit. Leur mission ? Disposer dans des conteneurs des déchets dits «moyennement ou
faiblement radioactifs» - appelés «colis» - et les expédier vers des centres de traitement spécifiques.
En ce moment, ce sont es fameux générateurs de vapeur. Des pièces fondamentales pour la sûreté du réacteur, dont le gabarit est particulièrement imposant : 15 mètres de haut et 110 tonnes sur la balance.
Il s'agit aussi des tout premiers générateurs en France à quitter la centrale nucléaire dans laquelle ils ont
été utilisés. Le premier convoi est parti il y a quinze jours, le second il y a une semaine. Pour se rendre au centre de stockage de l'Andra à Morvilliers dans l'Aube, soit 480 kilomètres plus
loin et trois jours de voyage à 25 km/h de moyenne.
«Il a d'abord fallu découper les pièces et les extraire de leur emplacement d'origine, détaille le responsable. Puis, on les a ensuite décontaminées par le biais d'un procédé chimique et d'un sablage, ce qui nous a ainsi permis de retirer 99,9 % de la radioactivité».
Ces deux générateurs sont les tout premiers à avoir effectué le trajet. Les deux autres suivront dans les prochains mois : «Ils sont actuellement en cours de décontamination». Ils devraient être prêts à quitter les Ardennes «courant 2013». Soit 46 ans après leur mise en service dans les entrailles de Chooz A.