La technique de la fracturation hydraulique est écartée (loi de 2011), mais le gouvernement ne ferme pas la porte à d'autres procédés. Les collectifs de
militants anti-gaz de schiste sont donc sur le qui-vive.
Une demande de permis de recherche a été déposée avec un périmètre qui arrive aux portes de l'Ailette. Des communes comme Chamouille, Nouvion-le-Vineux, Braye-en-Laonnois, Pinon, Vauxaillon, sont incluses dans la zone.
«Il y a sept demandes de permis qui concernent une partie du département de l'Aisne». Celui qui englobe une partie du Laonnois s'appelait à l'origine «permis de l'Ourcq». Il est devenu le «permis de Soissons». Et il est en phase finale d'instruction. Pour le moment, il ne s'agit pas d'aller creuser la roche pour en tirer du gaz ou de l'huile. Ce permis, s'il est délivré, autorisera la compagnie à effectuer pendant cinq ans des explorations pour parfaire sa connaissance du sous-sol, voir s'il y a une possibilité de gisement.
«Les compagnies cherchent à gagner du temps. Elles misent sur le surenchérissement du prix du carburant, sur la plus forte dépendance du pays vis-à-vis de l'extérieur. Il y a un intérêt à assouplir la position actuelle et exploiter ce potentiel. Beaucoup de capitaux sont mobilisés».