L'arrêt pour le rechargement d'une partie du combustible nucléaire et la réalisation d'un programme de maintenance devait durer une soixantaine de jours. Finalement, il aura fallu plus de quatre mois aux sept cents agents d'EDF et aux 2 100 salariés d'entreprises partenaires pour effectuer les opérations prévues et produire à nouveau de l'électricité. En cause : la multiplication des incidents durant cet arrêt programmé et les difficultés d'approvisionnement pour certaines pièces.
Le premier incident survient le 2 juillet. Un transformateur auxiliaire, qui assure l'alimentation des matériels en lieu et place du transformateur principal alors arrêté, se met à l'arrêt suite à un défaut de fonctionnement sur une ligne électrique. Conformément à ce qui est prévu en pareille situation, le groupe électrogène de secours s'est déclenché automatiquement. Toutefois, le délai de réalimentation des ventilateurs utiles au confinement de la radioactivité en cas d'accident nucléaire a été de six heures au lieu d'une.
Second incident, le 28 août. Dans le cadre des opérations de redémarrage, un dysfonctionnement est constaté sur des robinets qui alimentent en eau les générateurs de vapeur.
Troisième incident, le 1er septembre. L'unité de production n° 1 est alors en cours de redémarrage, mais les agents de conduite réalimentent en eau le générateur de vapeur avec un débit trop important, ce qui a provoqué un choc thermo-hydraulique.
Pour ces trois incidents, qui ont été déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire au niveau 1 de l'échelle INES qui compte sept niveaux, EDF assure qu'ils «n'ont eu aucun impact sur la sûreté des installations, l'environnement ou la sécurité des personnes. Cela va permettre de mieux préparer les arrêts des autres sites du parc nucléaire et donc celui de l'arrêt de l'unité n° 2 prévu fin novembre».
L'unité de production n° 1 de la centrale a été couplée au réseau dimanche dernier.