L’eau est une ressource stratégique pour les voisins belges et leurs activités économiques : industriels, acteurs du tourisme, collectivités locales, etc. La centrale doit donc s’assurer qu’ils disposent en permanence d’une ressource en eau suffisante pour le fonctionnement de leurs activités. Depuis quelques semaines, le niveau de l’eau est scruté avec attention. Avec les conditions climatiques, le fleuve a soif et ne dispose pas d’un débit suffisant.
Or, un accord transfrontalier stipule que : «Lorsque la moyenne sur 12 jours glissants du débit aval journalier de la Meuse descend en dessous de 22 m³/seconde, une unité de production doit être arrêtée. Si le débit sur 12 jours glissants passe sous les 20 m3/seconde, les deux unités de production doivent être arrêtées».
Le débit de la Meuse est de nouveau passé en dessous du seuil de 22 m3/seconde. Les équipes de la centrale nucléaire de Chooz ont donc momentanément cessé l’activité de la tranche 1 dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11 octobre 2018.
Selon EDF, ce débit de la Meuse n’entrave pas la sécurité de la centrale qui n’aurait besoin que de 6 m3/seconde de débit pour garantir le refroidissement des installations.