À Chooz, la turbine d’alimentation électrique du réacteur 1 est restée indisponible pendant plus de 4 jours alors que les règles d’exploitation fixent un délai maximum de 3 jours. Celle-ci tournait trop vite en raison de mauvais réglages réalisés par l’exploitant.
Celui-ci ne s’est rendu compte de rien, le "bon fonctionnement avait été confirmé". Cet évènement significatif pour la sûreté de niveau 1 n’est annoncé qu’après le redémarrage du réacteur.
Le 21 mai 2017, alors que l’unité de production n°1 de la centrale de Chooz est en arrêt programmé dans le cadre de sa Visite Partielle, un essai de la turbine d’alimentation électrique de secours est mené après des travaux de maintenance. Les équipes détectent une accélération de la turbine plus importante qu’à l’attendu. Un réglage est immédiatement réalisé et permet de confirmer le bon fonctionnement de la turbine le 22 mai.
Le 27 mai, lors du contrôle périodique suivant, la turbine présente à nouveau une montée en vitesse plus importante que prévue. Les équipes de la centrale effectuent immédiatement de nouveaux réglages, et un nouvel essai est mené. Les résultats sont satisfaisants et la turbine est requalifiée dans la journée du 27 mai.
Cette indisponibilité de matériel n’a eu aucune conséquence sur la sûreté. Néanmoins, l’analyse approfondie de cet événement par les équipes de la centrale a mis en évidence que le réglage réalisé le 21 mai n’était pas approprié et remettait en cause la capacité de la turbine à fournir une alimentation électrique de secours en situation accidentelle. La durée totale d’indisponibilité de la turbine a finalement été supérieure à celle fixée par les règles d’exploitation (3 jours), ce qui constitue un écart.
L’événement a été déclaré par la direction de la centrale de Chooz le 7 juin 2017 à l’Autorité de sûreté nucléaire comme un événement significatif sûreté au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 7.
Le jeudi 8 juin à 14h40, l’unité de production n°1 de la centrale nucléaire de Chooz a été reconnectée au réseau électrique national. Elle avait été mise à l’arrêt le vendredi 24 février 2017 dans le cadre d’un arrêt programmé pour maintenance et rechargement du combustible.