Faire du gaz avec du maïs : c’est déjà une réalité dans l’Aube. À Thennelières, au pied de l’échangeur autoroutier de l’A26, un céréalier-betteravier n’a pas hésité à investir 3,6 M€ pour construire son site de méthanisation. On les voit même de loin ces trois grands chapiteaux de 23 à 32 mètres de diamètre sous lesquels seront produits 13 GWh de biométhane chaque année avec beaucoup de maïs (85 %), un peu de lisier de vache (10 %) et une pincée de seigle.
«De quoi chauffer pendant un an plus de mille logements ou faire rouler 120 bus au GNV, le gaz naturel vert» précise le technicien, chargé de la communication chez GrDF. Il ne tarit pas d’éloges sur cette nouvelle manne énergétique : «En France, à l’horizon 2050, 73 % du gaz circulant dans le réseau de distribution sera du gaz vert».
Les tarifs d’achat du biométhane varient entre 4,5 et 9,5 c€/kWh, auxquels il faut ajouter une prime comprise entre 2 et 3 c€/kWh si les intrants sont composés exclusivement de déchets ou de produits issus de l’agriculture ou de l’agro-industrie, de 0,5 c€/kWh si les intrants sont exclusivement composés de déchets ménagers et entre 0,1 et 3,9 c€/kWh pour des intrants composés de boues de station de traitement des eaux usées.
Une affaire très rentable !