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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 13:11

Dans le quartier cheminot de Neufchâtel à Reims, on se rend service entre voisins. Surtout entre ceux qui vivent là depuis plus de 40 ans.

Il y a déjà un moment qu'ICF, l'immobilière des chemins de fer, bailleur de la SNCF, rêve de raser les maisons de cette cité construite en 1923 pour loger les cheminots. Elle en a déjà mis un certain nombre en miettes mais, à cause des locataires qui font de la résistance depuis 5 ans, les choses traînent.

Il y a un an, le directeur de l'agence a déclaré que les personnes qui voulaient absolument rester dans leur maison, pourraient le faire et même qu'un certain nombre de logements seraient conservés et rénovés au titre du patrimoine.

Depuis juillet, les belles paroles semblent oubliées. Les courriers pour inciter les vieux locataires à partir se multiplient. Si ICF avait décidé de mettre la pression pour faire évacuer les lieux plus vite que prévu, elle ne s'y prendrait pas autrement.

Pour la nouvelle directrice de l'agence ICF de Champagne-Ardenne, «J'ai entrepris de poursuivre ce qui a été négocié avec la Ville. Nous avions défini une charte de relogement pour permettre aux locataires de rester dans le quartier aux mêmes conditions financières. Maintenant que nos nouveaux logements commencent à être construits, nous les proposons aux habitants dont la maison doit être démolie. Il ne s'agit pas de pression mais seulement de propositions. Il est faux de dire qu'ils reçoivent des tas de courriers. Il est prévu dans la charte que les locataires reçoivent trois propositions de relogement. On les leur envoie».

Et si des locataires refusent les trois propositions : «On verra au bout de trois refus ce qu'il se passera… On ne va obliger personne. On ne va rien faire par la violence, ni envoyer les bulldozers... On s'adaptera au cas par cas mais encore une fois on travaille en accord avec la municipalité et nous respectons les engagements pris avec elle». Comme de conserver quelques maisons intactes : «Nous allons effectivement en garder deux pour garder le souvenir de la Cité».

«En ce moment les gens reçoivent quasi une lettre chaque semaine. Ils reçoivent aussi la visite d'un agent d'ICF. Il leur fait comprendre que s'ils n'acceptent pas les offres de relogement ils finiront par être expulsés. Une dame de 77 ans a été avisée de la prochaine démolition de sa maison, elle ne veut pas partir. C'est une ignoble pression sur des personnes âgées».

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