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11 octobre 2016 2 11 /10 /octobre /2016 16:40

Six ans de procédure et de renvois devant le conseil des prud’hommes de Laon ont trouvé ce jeudi, une première issue dans le dossier qui oppose depuis décembre 2010 Anthony à Philippe Papin, le PDG de la société de transports éponyme.

Six ans parce que Anthony, intégré dans l’entreprise en 1991 a été licencié en décembre 2010 par le dirigeant de l’entreprise.

Motif : une faute qualifiée de lourde par l’entrepreneur. Un poids que l’on pouvait probablement mesurer quelques semaines plus tôt dans les conflits qui ont opposé le Pdg de la société, premier employeur dans le secteur, à l’union locale CGT de Laon dont Anthony, en devenant représentant syndical de la centrale chez le transporteur, portait fièrement le flambeau.

Chez Philippe Papin, la contestation sociale et syndicale n’est pas inscrite dans l’historique de l’entreprise. Pendant qu’Antony et la CGT manifestent alors contre le management rude du patron et certaines de ses pratiques également relevées par des administrations comme la Dreal, le dirigeant déplore que l’image de la société soit altérée et prend des mesures pour déclasser son insolent salarié.

Déclasser ? Ce n’a pas été l’avis des conseillers prud’homaux qui n’ont pas validé la qualification d’Antony en qualité de responsable de la logistique chez le transporteur. En revanche, et c’était le point essentiel, la faute lourde invoquée par Philippe Papin pour licencier son salarié n’a pas été retenue. Conséquence : le licenciement du jeune homme a été reconnu «sans cause réelle et sérieuse». Le Pdg a donc été condamné à verser divers retards de salaires et congés à Anthony Lagneaux pour un montant qui avoisine les 26 000 euros.

«C’est une bonne décision dans le sens où la faute lourde a été balayée par les juges. Mais je pense que le fond, assez complexe, pouvait déboucher sur des condamnations pécuniaires plus importantes». Lagneaux sitôt le jugement connu.

Une poursuite de la procédure devant la cour d’appel d’Amiens est donc programmée. Nul doute que les juges de la chambre sociale rendront un arrêt dans un délai inférieur à six ans et probablement peu de temps après qu’un autre jugement intervienne, devant la juridiction saint-quentinoise cette fois puisque l’ancien salarié et son conseil ont également engagé des poursuites, mais en son nom personnel, contre Philippe Papin.

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