Le vent tourne. Sur le site de Vieille carrière, dans le canton de Ribemont, ce qui était vrai la semaine passée ne l’est plus
aujourd’hui. La «faute» à une double décision du tribunal administratif d’Amiens qui vient de déjuger le préfet de l’Aisne.
Tout est donc remis à plat dans ce projet éolien initié par l’entreprise Eole Res et qui prévoyait d’installer originellement 21 pylônes entre Parpeville et Surfontaine. En cause : les annulations par la justice des permis de construire accordés par le préfet en 2010 (afin d’ériger six éoliennes à La Ferté-Chevresis et à Villers-le-Sec) et sa «décision tacite» d’en refuser 15 autres (sur le reste du site). En somme, là où il devait y avoir des mâts nacrés il n’y en aura pas, et là où il ne devait pas y en avoir, il pourrait en pousser.
Le nord de l’Aisne est très convoité par les promoteurs éoliens.Rien que dans le Saint-Quentinois, au moins 130 projets d’implantation de ces pylônes sont actuellement à l’étude.
Après avoir connu un premier projet de six éoliennes rejeté par le préfet, car «trop proche de l’agglomération saint-quentinoise», Regny - «qui devait rester en zone de respiration paysagère» - a vu un second projet de neuf générateurs obtenir une issue favorable l’an dernier. Brise vent a récemment saisi le tribunal administratif d’Amiens pour tenter d’annuler la décision d’implantation de ces neuf éoliennes sur les hauteurs de Regny.
«On m’a garanti que les retombées seraient de 6 7000 euros par an. Soit la moitié du budget de la commune [évalué à 170 000 euros]! » A ce prix-là, forcément…
Dans l’Aisne, 288 éoliennes réparties sur 34 parcs étaient recensées en 2012 et 83 projets étaient en cours d’instruction. Chiffres préfectoraux datant de novembre 2012.