«Tant qu'il n'y aura pas de paroles publiques fortes pour condamner la position figée de Lohmann & Rauscher et tant qu'il n'y aura pas de poursuites pénales des dirigeants de cette société, les discussions et médiations autour de ce dossier ne seront que de l'agitation !», analysait hier soir à Paris l'avocat des salariées de Sodimédical, à la sortie de la réunion avec le médiateur nommé par le ministère du Redressement productif.
Mené en présence de L & R Allemagne, du directeur général de sa filiale française, de M. Richard (Sodimédical) et des salariées de la société de Plancy-l'Abbaye, ainsi que des avocats de chaque partie, ce tour de table a tenté vainement de faire avancer les choses. «Ils ont proposé une enveloppe globale de 2 millions d'euros, comprenant 1 M€ de salaires et de charges. On a reculé. C'est moins qu'il y a un an», blâme l'avocat des «Sodis», qui exprime un sentiment d'impunité et s'afflige du «non-respect de l'État français». «Dans ce dossier, on ne respecte pas une décision de justice, c'est une infraction et personne ne peut rien y faire !», ajoute l'avocat, qui avait mis en préalable de toutes discussions, le versement des salaires, selon la formulation de la Cour d'appel de Reims en date du 11 juillet.
C'est donc dans ce contexte que vendredi, dans le cadre de l'inauguration de la foire de Châlons par le président de la République, et à la demande du président de la Région, Jean-Paul Bachy, le cabinet de François Hollande doit recevoir les salariés de Sodimédical. C'est aussi dans ce contexte de mise en jachère de onze mois de salaires, que l'appel à la solidarité commence à porter ses fruits.