Après d’ultimes négociations sur quelques points de détail, les délégués syndicaux FO et CFDT se sont finalement résignés à signer hier soir le plan de
sauvegarde de l’emploi (PSE), présenté par la direction.
Ce PSE envisage, comme prévu, une prime supra légale de licenciement de 26 000 € par salarié, une couverture de la mutuelle pendant au moins 9 mois, ainsi que des primes pour la création d’entreprise (10 000€) et la formation (8 000 €). Pour le reclassement, les salaires seront maintenus pendant six mois (moins de 50 ans) et neuf mois (plus de 50 ans). Il est également acté que les seize jours de grève seront payés.
Ce PSE signé hier sera envoyé à la Direccte pour validation. Une fois le PSE validé par l’administration, la direction de RPC pourra alors envoyer aux 96 salariés les lettres de licenciement. Ces licenciements s’étaleront ensuite du mois de mars à la fin avril avant que l’usine ne ferme définitivement ses portes. Ce sera alors le triste épilogue d’une mort annoncée en octobre dernier par le directeur général. Un vrai coup de massue pour les ouvriers qui, en mai dernier, n’avaient pourtant pas ménagé leurs efforts pour sauver l’usine du désastre des inondations.
Si FO et la CFDT ont signé, le comité d’entreprise a, en revanche, émis un avis défavorable sur ce même PSE. Un avis logique : si le PSE propose bien une cinquantaine de postes à pourvoir, la plupart sont en trompe-l’œil. Seuls neuf salariés auraient pour l’heure postulé…