Hier matin, la direction de Plysorol, ex-leader européen du contreplaqué, a annoncé en comité central d'entreprise qu'elle jetait l'éponge. A Magenta, le groupe emploie 94 salariés.
L'usine marnaise, implantée à Magenta, était la seule à pouvoir fonder quelques espoirs dans ce plan, puisqu'il prévoyait de fermer les usines de Fontenay-le-Comte et de Lisieux, pour recentrer la totalité de son activité près d'Epernay. L'élue peine à trouver ses mots d'autant qu'il faut annoncer à ses collègues de Magenta que «le seul repreneur potentiel a fait savoir qu'il ne déposerait pas d'offre de reprise car il ne disposait pas des matières premières». En l'occurrence les 600 000 hectares de forêts gabonaises qui n'appartiendraient plus à Plysorol. «Ces forêts gabonaises ont été détournées par Monsieur Bitar en février 2012. Une plainte va d'ailleurs être déposée au pénal dans les prochains jours».
Le tribunal de commerce de Lisieux ne pouvait que prononcer la liquidation de l'ex-leader mondial du contreplaqué. Mercredi, la direction de Plysorol avait annoncé qu'elle ne viendrait pas à l'audience avec les 700 000 euros de trésorerie nécessaires à un plan de continuation.
Aucun repreneur n'ayant déposé d'offre, le sort des 277 employés de Plysorol était scellé. Les trois usines françaises de Fontenay-le-Comte, Lisieux et Magenta (Marne) vont donc fermer.
A Magenta, les salariés accusent le coup mais réfléchissent déjà à une étude de faisabilité pour se constituer en SCOP (Société Coopérative et participative) et sauver leur outil de travail et leur emploi.
Ghassan Bitar avait racheté Plysorol en octobre 2010.