lls étaient sept à se rendre au ministère du Redressement productif pour rencontrer Boris vallaud, conseiller du ministre Arnaud Montebourg. Deux représentants du personnel de chacun des trois sites de Plysorol ainsi qu'un expert économique se sont déplacés pour cette entrevue. Au bout d'une heure de réunion, la secrétaire du CE et du CCE qui faisait partie de la délégation, n'en sort pas particulièrement rassurée : «On a fait le point, on a également fait part de nos inquiétudes sur une possible liquidation judiciaire, mais il n'y a rien de nouveau».
Si du côté du ministère on leur assure suivre le dossier au jour le jour, ça ne semble pas suffire à
rassurer la délégation des salariés, tant la date du 6 septembre et son audience au tribunal de commerce de Lisieux se rapproche.
Qu'en est-il donc des forêts gabonaises ? La grande interrogation autour des 600 000 hectares de bois
précieux qui représenteraient un atout de taille pour un éventuel repreneur, reste toujours sans réponse. On peut même dire que sur ce point, c'est le flou total : «Ce n'est pas très clair, on attend le rapport de
l'expert pour savoir si oui ou non ces forêts appartiennent encore à Plysorol International. On ne sait pas trop qui serait responsable, M.Bitar ou l'état gabonais». Le ministère semble
suivre de très près cette affaire puisqu'ils ont reçu des responsables gabonais afin d'éclaircir ce point précis. Car sans ses filiales africaines, l'entreprise pourrait se montrer beaucoup moins
attrayante pour d'éventuels investisseurs ou repreneurs.
M. Bitar est d'ailleurs attendu mardi prochain au ministère du Redressement productif pour savoir s'il finance ou non une nouvelle période d'observation.
«Si on n'a pas de trésorerie, on ne peut pas continuer, on va droit dans le mur, il faudrait qu'on obtienne plusieurs semaines supplémentaires» explique la secrétaire du CCE. Si le spectre de la liquidation judiciaire plane toujours sur le groupe et l'usine Magentaise, les salariés quant à eux continuent d'espérer le financement par M. Bitar de deux mois supplémentaires de période d'observation.