Avec un déficit de 9,5 millions d'euros, l'hôpital de Laon fait l'objet d'un plan de retour à l'équilibre budgétaire.
Si le personnel comprend qu'il faut réaliser de sérieuses économies, en passant notamment par une mutualisation des services, il conteste une réorganisation sans concertation des instances syndicales et sans dialogue social. «L'ambulance est en feu, mais on ne veut pas tirer dessus. On ne veut pas bricoler une mutualisation, mais responsabiliser l'hôpital et l'ARS (Agence régional de santé)».
Au service d'accueil des urgences (SAU) et au service mobile d'urgence et de réanimation, le personnel comptabiliserait plus de 9 000 heures supplémentaires non payées. «Sommes-nous des professionnels multitâches ?». Le personnel note la disparition des astreintes, rémunérées, au profit d'un «suivi de continuité».
«On a l'impression que les décisions sont prises sans réflexion sur les effets secondaires. La mutualisation peut être une bonne chose, mais pas arbitrairement».
Pour rappel, les syndicats ont déposé un préavis de grève le 17 septembre, reconductible jusqu'au 31 décembre.
Selon la direction, «Nous avions un déficit de 10 % en 2012 et aujourd'hui nous sommes à l'équilibre. Notre trésorerie nous permet de remplacer un agent par un agent. Nous ne sommes pas du tout dans une politique de réduction des effectifs !»