La ministre du Logement, a présenté hier un projet de loi relatif à la mobilisation du foncier public en faveur du logement et au renforcement des obligations de production de logement social. Pour faire face à la flambée des prix (+110 % entre 2000 et 2010 pour l'ancien, +90 % pour le neuf sur la même période en moyenne nationale), la mise en œuvre de logements sociaux doit s'intensifier. Or, «le coût d'acquisition du foncier représente entre 14 et 24 % du coût de revient d'une opération de logement social, empêchant dans certains cas les opérations». Du coup, l'Etat va permettre «la cession gratuite du foncier public pour construire de tels logements et renforcer l'objectif de logement social par commune de 20 à 25 %».
930 terrains appartenant à l'Etat ont été retenus dans ce cadre. Quatorze sont situés en Champagne-Ardenne, dont huit dans la Marne.
Reims se taille la part du lion avec sept sites, soit 28 hectares au total. Sont concernés des terrains pour lesquels des projets étaient déjà envisagés, comme les locaux de l'ancien Sernam, ou des opérations déjà engagées, comme l'ancienne caserne Colbert. Néanmoins, des zones font leur apparition : des terrains ferroviaires entre la zone Sernam et le boulevard des Tondeurs (rue de la 12e-Escadre-d'Aviation et rue de Brimontel) ainsi que la zone «tir aux pigeons», entre Bétheny et le quartier des Epinettes.
A Epernay, l'autre ville marnaise concernée, 9 hectares, une zone ferroviaire là aussi, sont concernés sur le Quai de la Marne. Ce sont les anciens locaux des Ateliers SNCF exactement, là où la Ville a abandonné en juillet dernier son projet de plateforme emploi formation en raison d'inquiétudes sur sa rentabilité.