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25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 11:25

Créée en 1984, la société de transport international basée à Sedan fait actuellement travailler 200 salariés.

Une procédure de sauvegarde devrait être lancée ce vendredi par le tribunal de commerce de Sedan. Le PDG de cette entreprise familiale a demandé à bénéficier de cette procédure afin d’obtenir le gèle de son passif.

La société, qui réalise un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros annuel, souhaite se séparer de son antenne rémoise afin de se recentrer sur son activité ardennaise. Selon plusieurs salariés soucieux de conserver l’anonymat, entre 50 et 60 emplois pourraient être menacés sur les 250 que comptent les deux sites. Premier élément ayant contribué à alimenter leurs craintes, la vente du site rémois, officialisée le 30 décembre, pour un peu plus de deux millions d’euros.

Le PDG tempère : «On a un bail de 23 mois et 6 mois de loyer déjà payés. On ne va pas fermer le site de Reims, on l’a vendu parce qu’il fallait du cash». Et d’assurer : «Il n’y aura pas de plan de sauvegarde de l’emploi, seulement des départs volontaires». Pas question pour autant d’en préciser le nombre.

La direction a proposé à certains de ses salariés rémois une mutation au siège de l’entreprise, à Sedan. «Une quinzaine de chauffeurs ont accepté d’être transférés, confie un salarié. Il y avait encore une centaine d’employés sur Reims en début d’année dernière. Il doit en rester trente. Ça doit faire près de deux ans qu’il y a de la mamaille! La direction a tout fait pour fermer le site de Reims. L’entreprise achetait des camions tout neufs et les facturait sur le dépôt de Reims. Après, ils étaient ramenés à Sedan. L’idée, c’était d’engendrer le maximum de frais sur le site de Reims pour pouvoir justifier ensuite sa non-rentabilité».D’autres salariés racontent cette même stratégie, supposément mise en place par la direction. L’un nuance le propos : «On peut dénoncer cette stratégie mais c’est ça qui permet de sauver l’entreprise».

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