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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 19:47

L’inquiétude gagne du terrain dans les ateliers et bureaux de Vachette (Assa Abloy), face à la menace de délocalisation de deux gammes de produits vers les pays de l’Est ou l’Asie.

Après un mouvement de grève qui avait duré six jours fin juillet, des salariés de la marque Vachette, commercialisée par le groupe Assa Abloy, se sont réunis pour assister à une prise de parole des délégués syndicaux. Ces derniers ont exprimé leurs inquiétudes face à une cinquantaine d’ouvriers le matin, devant le site de Sainte-Savine. Et ont rencontré le personnel administratif en début d’après-midi, au siège d’Assa Abloy, sur le parc du Grand Troyes. Une trentaine de personnes étaient présentes.

Le nœud du problème est le projet d’externalisation formulé par la direction, pour deux familles de produits (les verrous mécaniques et les serrures monopoint à larder). À elles deux, ces productions représentent environ 4 % du chiffre d’affaires de Vachette. Un chiffre diffusé par la direction dans un communiqué de presse daté du 1er septembre le délégué CGT : «De nombreuses heures supplémentaires sont effectuées sur ces productions et une centaine d’intérimaires y travaillent depuis un an, alors on a des doutes quant aux 4 % !»

Dans ce communiqué, on y lit que «le transfert des deux familles de produits se ferait dans des sociétés du groupe, soit en Europe de l’Est, soit en Asie. Il n’aurait pas d’impact sur l’emploi des permanents du site mais pourrait amener à la suppression de 21 postes d’intérimaires».

Une phrase qui n’a rien de rassurant pour le délégué CFTC : «Si on supprime les postes d’intérimaires, c’est pour produire moins, et donc générer moins d’argent. À terme, tous les effectifs sont concernés en cascade».

Pour le directeur général d’Assa Abloy France, «Ce projet de délocalisation a pour seul objectif la restauration de la compétitivité de ces gammes de produits, dont les prix de vente (…) sont en moyenne 30 à 50 % plus élevés que ceux du marché. Et les ventes sont en constant recul depuis 3 ans».

Les collaborateurs permanents travaillant actuellement sur ces gammes seraient redéployés sur d’autres lignes de produits.

 «Vous vous rendez compte, plusieurs dames ici ont des maris qui travaillent chez Petitjean ou chez Simpa. Que vont devenir leurs familles ? Avant, on nous parlait de pérennité. Maintenant, le seul argument qui compte est la rentabilité».

Très remontés, les délégués ont lancé plusieurs actions pour délits d’entrave auprès de la Direccte, estimant que «la direction ne délivre pas les informations demandées en temps et en heure».

 

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