Mardi en début d’après-midi, répondant à un mot d’ordre intersyndical national pour les centres d’appels, les salariés d’Euro CRM à Chauny, ont débrayé afin de crier leurs revendications concernant tant les conditions de travail que les salaires – «condamnation au SMIC pour toute la carrière !»
L’entreprise Euro CRM installée à Chauny depuis 8 ans regroupe aujourd’hui sur deux plateaux 250 salariés qui travaillent principalement pour trois grosses opérations (produits à vendre aux particuliers par téléphone).
«Pour les horaires décalés, on finit à 20 heures mais il n’y a pas vraiment de revendication, tandis que pour les délais de prévenance, on peut vraiment changer les choses. On nous prévient à 19h20 qu’on ne travaillera pas le lendemain, suite à une modulation de travail en annualisation. On veut avoir des plannings faits à l’avance, au minimum à 48 heures !»
Le travail dans l’urgence et la carence maladie à 3 jours arrivent ensuite dans les points soulevant la colère : «Le travail dans l’urgence, c’est que chacun de nous peut changer d’opération à n’importe quel moment avec formation et pratique dans l’heure, voire dans les 10 minutes. On passe ainsi de la vente d’un produit d’énergie à un produit loisir…»
La carence maladie à trois jours représente une perte de salaire de 180 euros par semaine.
Dénonciation d’une recherche «à tout prix» des gains de productivité, cadences infernales «sans jamais pouvoir souffler…» L’intersyndicale réclame en premier lieu une augmentation immédiate de 100 euros, avec entre autres adaptations «le rétablissement de la temporisation de 10 secondes entre chaque appel» et la renégociation d’un accord formation.