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4 décembre 2023 1 04 /12 /décembre /2023 19:03
20231204 Un jour j'irai là-haut

En mars 2012, Arthur Bertelli et Vincent Dequin perdaient la vie ensevelis sous des tonnes de sucre au fond d’un silo de l’usine Cristal Union à Bazancourt, dans la Marne. Près de 12 ans plus tard, l’interminable parcours judiciaire n’est toujours pas clôturé. Le 24 novembre 2023, ce devait être au Pôle social du tribunal Judiciaire de Reims le volet civil, avec la demande de reconnaissance de la faute inexcusable de la chaîne d’employeurs ayant envoyé ces cordistes à la mort. Ce devait être car c’est reporté à la demande des entreprises.

Quand des cordistes, des anciens cordistes, des formateurs, des avocats, des journalistes, des inspecteurs du travail, des proches de victimes d’accidents mortels se croisent, qu’est-ce qu’ils se racontent ? Des histoires d’association… En décembre 2018 est créée par et pour les cordistes (et leur proches),
l’association
Cordistes en colère, cordistes solidaires.

Ils étaient à Reims le 24 novembre 2023

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29 août 2023 2 29 /08 /août /2023 06:05
20230828 Le travail tue

En 2021, 604 565 accidents du travail ont entraîné un arrêt de travail ou une invalidité. Plus de 1 600 par jour ! Au moins 645 travailleurs sont morts au travail. Plus de 2 par jour ouvrable. Ceci dans l’indifférence générale. Et encore, ces chiffres, publiés par la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie (CNAM) en fin d’année 2022, ne comptabilisent pas les agriculteurs, les pêcheurs, les travailleurs indépendants, les agents du service public… Pas davantage les travailleurs clandestins. Ils n’ont pas fait l’objet de commentaires dans les médias. N’ont pas été suivis d’analyses, de questionnements.

Le 28 avril 2023 a eu lieu, à la bourse du travail de Paris, une réunion constituée de syndicalistes, d’associations pour continuer la lutte contre les accidents du travail. Vous pouvez entendre lors de cette émission une sélection d’interventions qui ont eu lieu lors de ce meeting.

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1 avril 2019 1 01 /04 /avril /2019 17:36
Date du procès de l’accident de QUENTIN enfin fixée!

La date du procès de l'accident de Quentin est tombée. Ce sera le vendredi 5 avril au TGI de Reims.
 

Tout s'est accéléré, ce procès arrive bien plus rapidement que dans le cas de l'accident d'Arthur et Vincent (accident en 2012 et procès en 2019 !).

 

Pour le procès du 5 avril, ça semble pour l'instant moins bien engagé que pour le précédent. Cette fois-ci, seule l'entreprise de travaux en hauteur serait inculpée (ETH) et non Cristal Union !! 

Date du procès de l’accident de QUENTIN enfin fixée!

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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 09:34

Deux salariés d’entreprises prestataires de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine ont été très légèrement blessés vendredi.

Alors qu’il travaillait, baissé, en salle des machines de l’unité de production n°1, un homme de 50 ans s’est cogné à une poutre métallique en se relevant. Son casque s’est enfoncé sur sa tête et il s’est blessé au visage avec les lunettes intégrées au casque. Un incident qui a nécessité l’intervention du service médical du site puis des sapeurs-pompiers pour son transport à l’hôpital afin d’y effectuer des examens plus approfondis.

C’est dans le bâtiment de traitement des effluents qu’un homme de 25 ans, en manipulant une charge, s’est ouvert un doigt de manière suffisamment grave pour que le service médical du site décide d’appeler également les sapeurs-pompiers afin de le transporter à l’hôpital.

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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 18:29

Elle a travaillé pendant plus de 20 ans chez Deville. Cette entreprise, installée à Charleville-Mézières, est spécialisée dans la fabrication de chaudières et de différents moyens de chauffage. En coupant des cordons d'amiante, elle a respiré ces redoutables fibres cancérigènes. En 2010, elle a été emportée par un cancer des ovaires. a travaillé pendant plus de 20 ans chez Deville.

Sollicité par le Tass des Ardennes, le CRRMP (Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles) Nord-Pas-de-Calais-Picardie a considéré que "l'exposition à l'amiante est certaine" de 1966 à 1980 et a rendu un avis sans ambiguïté sur l'origine de la la maladie qui a causé son décès. 

Cet avis s'impose au tribunal des affaires de la sécurité sociale qui se prononcera en faveur de la prise en charge de la maladie.

C'est la première fois que cette pathologie est reconnue comme maladie professionnelle, une décision qui pourrait faire jurisprudence.

L'Andeva demande que le cancer des ovaires et le cancer du larynx soient inscrits sans délai dans le tableau des maladies professionnelles liées à l'amiante.

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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 11:02

Sur 10 conducteurs ambulanciers du SMUR de Châlons, 8 sont en arrêt maladie, et un autre, sous traitement, ne peut conduire la nuit.

La situation de souffrance au travail est devenue explosive et la nouvelle organisation risque de ne rien arranger.

«Dans ce projet transport patients, un ambulancier du SMUR (donc de permanence et pouvant partir à tout moment) sera amené à faire du brancardage. En cas de transport à la morgue à l’autre extrémité de l’hôpital et de sortie du SMUR en même temps, que fera-t-on du défunt ? Que fera-t-on d’une personne en fauteuil roulant à mener au Village. On la laissera en plan ?».

Afin de maintenir la continuité du service, la direction a pioché dans les effectifs du SMUR de Sainte-Ménehould «mais aucune convention n’a été signée. En cas d’accident du travail, quelle sera la prise en charge…»

Un agent a été assigné sur son lieu de travail il y a quelques jours. Exemple symptomatique de cette situation rock and roll. «Il avait déjà fait une journée de travail. On l’a obligé à prendre le poste d’ambulancier de nuit. Il n’avait pas dormi et n’avait plus conduit d’unité mobile hospitalière depuis plus… de vingt ans».

Au regard de la situation et de l’ambiance régnant, un préavis de grève reconductible a été déposé pour le 12 novembre, concernant cette corporation.

La CGT a également sollicité une entrevue auprès de la préfecture, sera reçue le 13 à l’Agence régionale d’hospitalisation (ARS) et en appelle aujourd’hui aux autorités de tutelle.

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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 14:17

Vendredi après-midi, les pompiers sont intervenus chez Moët & Chandon.

Des «émanations de gaz carbonique» se sont échappées du laboratoire. Le CO2 proviendrait de la fermentation du jus de raisin. Il se serait échappé «à cause d’un problème de mauvaise canalisation». Le bâtiment est alors ventilé.

Sur les 30 salariés qui travaillent dans le bâtiment, 18 souffrent de maux de tête. Sur les 18 personnes «indisposées», 16 ont pu rentrer chez elles. Les deux autres ont été transportées à l’hôpital d’Épernay et placés «sous surveillance».

«En période de vendanges, nous avons déjà constaté des taux de dioxyde de carbone plus élevés que la normale mais c’est la première fois que nous faisons intervenir les pompiers par précaution». La maison de champagne va lancer des «travaux d’investigation approfondis» pour «que ce problème ne se reproduise plus».

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 20:57

Atteints de maux liés au plomb, notamment du saturnisme, 2 ex-salariés de la fonderie d'art de Morsainsavaient porté plainte pour empoisonnement contre leur ancien employeur en 2004. Des taux élevés de plomb dans le sang avaient été détectés chez les deux hommes, en raison d'une inhalation prolongée de poussière dans les ateliers de l'usine.

Hier, la cour a mis un terme à plus de 9 ans de procédure en déclarant le dirigrant et son entreprise, coupables de la mise en danger de la vie d'autrui et de blessures involontaires entraînant une incapacité de plus de trois mois, les deux chefs d'accusation étant établis par violation délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence.

La cour a finalement condamné le dirigeant à un an d'emprisonnement avec sursis et la SARL à 5 000 € d'amende. Les parties civiles ont été jugées recevables. Le tribunal des affaires sociales sera donc chargé de fixer le montant des préjudices subis, ce qui n'est pas de la compétence du tribunal correctionnel. Le coupable et les parties civiles ont désormais dix jours pour faire appel.

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2 novembre 2012 5 02 /11 /novembre /2012 09:29

C'est le quatrième suicide d'un salarié de la Poste sur son lieu de travail, en un peu plus d'un an. Francis, 55 ans, s'est pendu mercredi à l'heure de sa pause déjeuner dans son bureau de la Poste de la Fère, dans l'Aisne.

Francis était en conflit avec l'un de ses supérieurs. On lui reprochait notamment de ne pas être assez productif, trop lent et trop pointilleux. Il y a quelques semaines, ces remarques se sont transformées en procédure disciplinaire. Et Francis a été menacé d'une sanction : devenir un "agent volant", un postier travaillant exclusivement sur des remplacements dans les différents bureaux du département.

Juste avant de mettre fin à ses jours, il avait envoyé un mail à deux cadres de l'entreprise et à une de ses collègues. Un courriel au titre clair, "adieu", révélateur d'un mal-être profond et qui met directement en cause la direction de la Poste.

"J'ai attendu jusqu'au dernier moment un vrai message d'espoir, un peu de reconnaissance du travail que j'ai effectué, rien, rien du tout". Il critique également  "une hiérarchie aveugle" qui n'apporte "pas de bouée pour celui qui se noie" et au contraire donne "juste quelques coups de bâton pour l'éloigner davantage du bord".

A propos de "Soutien postier", la cellule d'écoute mise en place par la Poste afin de venir en aide aux salariés, il estime que cette cellule prévue pour recevoir les appels des postiers en difficultés est inefficace. Dénonçant "une façade", Francis écrit qu'il n'avait pas besoin "d'un rendez vous avec une assistante sociale ou un docteur" mais "juste" que l'on s'intéresse à son travail et à "tout" ce qu'il avait "mis en place" dans le bureau de la Fère, ou bien qu'on lui dise "en face que ce n'était que de la merde".

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 10:10

Le 23 novembre 2010, le tribunal des affaires de sécurité sociale de Charleville reconnaissait la «faute inexcusable de l'employeur» à l'encontre de la société PSA dans le cadre d'une procédure «amiante» : en l'espèce, la juridiction avait entendu les demandes d'un salarié de la fonderie PSA des Ayvelles de 1976 à 1981, période durant laquelle les experts ont estimé qu'il avait été exposé à l'amiante ce qui avait provoqué un cancer spécifique (plaques pleurales et épaississements de la plèvre), mais aussi de la CPAM (sécurité sociale).

En fin de semaine dernière, la chambre sociale de la cour d'appel de Reims devant laquelle PSA avait contesté le premier jugement a confirmé la décision des magistrats ardennais.

La cour a estimé qu'il n'avait pas été démontré d'existence d'un système d'aspiration approprié (à cette période, au sein de la fonderie PSA) alors qu'une législation spécifique était en vigueur dès 1977, obligeant à protéger de l'amiante en général et en l'espèce de la poussière d'amiante en particulier via un procédé par aspiration… Diverses attestations laissent à penser que l'employeur, toujours durant cette période, n'avait porté à la connaissance des salariés de système de protection collective et individuelle.

Cet arrêt a plusieurs conséquences. Il permet d'une part à la CPAM de se retourner vers PSA pour «récupérer» les indemnités déjà allouées aux victimes. Quant aux malades, la reconnaissance de la faute inexcusable de l'employeur entraîne un versement d'indemnités égal au pourcentage d'incapacité partielle permanente (dans le cas inverse, l'indemnité n'est que de moitié).

Huit procédures sont encore en cours devant le tribunal des affaires de sécurité sociale pour reconnaissance de la faute inexcusable de l'employeur.

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