Une assemblée générale réunissant les membres de la CGT et de la CFDT de l'Établissement Public de Santé Mentale de la Marne (EPSMM) a permis lundi soir de mettre le doigt là où ça fait mal : le manque d'effectif chronique auquel est confronté l'établissement.
«La problématique des effectifs n'est pas sans répercussions sur les conditions de travail. Nous rappelons de plus en plus souvent de gens chez eux pour combler l'absentéisme qui ici est bien au-dessus de la moyenne nationale. Cet été, certains devaient poser trois semaines. Ils n'en auront que deux sans choix dans la date». «Le jour de carence que l'on nous a piqué est contre-productif. Avant, l'agent s'arrêtait un jour en cas de souci de santé, aujourd'hui c'est beaucoup plus. L'encadrement se trouve de ce fait en position charnière. Il fait des acrobaties avec les plannings. Oui, nous gérons la pénurie et certaines crispations sont nées entre les cadres et le personnel».
Un autre état de fait retient alors toutes les attentions : la logique comptable. Le taux de remplissage irait au-delà de 100% et il manquerait 50 postes, toujours selon les syndicats. «La direction chiffre le manque à 40. Chiche. Nul ne nous contredit, ni le député, ni le président du conseil de surveillance. Qu'on créé alors au moins ces 40 postes».
Le Plan Régional de Santé (PRS) souhaite aboutir à 60% d'actes hors les murs. Aujourd'hui, ce sont 60% en intra. «Pour aboutir à 60 % des actes à l'extérieur, il faut embaucher !», concluent les syndicalistes continuant à se battre également pour les 50 contractuels œuvrant aujourd'hui à l'EPSMM.
Dès hier, des tracts faisant état du moral des troupes étaient distribués aux automobilistes qui entraient ou sortaient de l'EPSMM, et ce, juste avant un rassemblement qui a lieu aujourd'hui à 9 h 30 devant l'Agence Régionale de Santé.