Le vendredi 27 septembre, la Direction d'Ardam-Electrolux et les syndicats se sont rencontrées pour faire
le point sur l'avenir de l'entreprise à Revin. À l'issue de cette réunion, quelques éléments de réponse ont été fournis aux représentants syndicaux. Reste à savoir si les intentions seront
suivies d'actes. Toujours est-il que, d'après l'intersyndicale, ce rendez-vous a permis à Electrolux de «réaffirmer que le projet de Selni est bien posé sur deux lignes de moteurs avec une
production annuelle prévisionnelle de 2,3 millions».
Lors de la réunion, il leur a été annoncé que le projet de reprise par Selni concernerait entre «191
personnes minimum à 238 personnes maximum». Soit, à peu près, les chiffres dont les syndicats avaient eu vent précédemment. Parmi les annonces rassurantes, selon les syndicats,
«Electrolux a réaffirmé qu'il n'y aurait pas de départ forcé jusque fin 2014».
Pour toutes les catégories de personnel (ouvriers, ETAM et cadres), un plan de préretraite a été abordé
pour 135 personnes (jusqu'à l'année 1960 incluse).
Toutefois, des zones d'ombres persistent. Elles n'ont pas été éclaircies lors de la rencontre. S'il est
assuré qu'Electrolux s'engagerait pour la première ligne de montage, aucun nom de client ne leur a été donné pour la seconde. Pour cette dernière, le contrat ne concernerait pas uniquement les
moteurs de lave-linge, mais pourrait donner accès à d'autres types de moteurs.
Autre inquiétude : le collège cadres et ETAM. Les syndicats craignent que «25 à 30 emplois» de ce
collège ne soient pas repris s'il s'avérait que l'effectif finale de reprise comprend 238 personnes.
Enfin, la prudence reste de mise sur la verticalisation du projet visant à fabriquer les pièces en
plastique, les flasques en aluminium, le décolletage, l'arbre à poulie dans la mesure où «l'investissement reste à étudier».
La visite d'un groupe de travail à Nevers, mardi dernier, puis celle des membres de l'intersyndicale
prochainement devraient permettre d'en savoir plus sur la faisabilité du projet Selni.
En attendant, les syndicats ont nommé un avocat au CE afin de vérifier que les prochaines négociations
s'effectuent dans des conditions légales.