1 décembre 2012
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Hier, le conseil régional de Picardie a frappé fort en refusant à l'unanimité le projet régional de
santé (PRS) et en adoptant, toujours à l'unanimité, un document présentant une politique alternative ce qui constitue une première en France.
Dix neufs points jugés «inadmissibles» et 17 propositions pour permettre «à la Picardie
de rattraper son retard» ont ainsi été recensés après deux réunions plénières et une concertation élargie à toutes les formations de la majorité et des oppositions.
La condamnation sans appel du PRS, élaborée par l'agence régionale de la Santé, illustre bien la
condamnation des élus régionaux. Ceux de droite votent contre un projet initié sous le précédant gouvernement et ceux de gauche contre un gouvernement qui n'a rien changé en la matière. Il n'y a
pas de temps à perdre car pour la remise définitive des copies, le couperet a été fixé, au niveau national, au 21 décembre.
Les propositions adoptées, à commencer par la première qui réclame «un moratoire de cinq ans de
toutes les autorisations et aucune fermeture de services et d'unités mais au contraire un développement et une augmentation des capacités», constituent le socle commun, le minimum sur lequel
tous les partis ont pu s'accorder et qui peut se résumer ainsi : la Picardie est trop mal en point pour que son PRS ne prenne en compte «que la vision comptable et financière alors qu'il faudrait
parler de la vie, d'hommes et de femmes». Ce qui ne signifie pas qu'il y ait convergence sur tout.
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Santé
27 novembre 2012
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Le conseil général n'a pas de pouvoir de décision sur le plan de la permanence des soins en Champagne-Ardenne proposé par l'Agence régionale de santé
(ARS), ce qui ne l'empêche pas d'afficher haut et fort son opposition dans le cadre de l'avis qui
lui est demandé. Le projet de réforme mené par l'ARS porte sur les soins apportés tous les jours de 20 h à 8 h, les dimanches et jours fériés de 8 h à 20 h, ainsi que les samedis à partir de
midi.
L'Aube est divisée en territoires de permanences des soins. Elle en compte actuellement onze. L'ARS veut ramener
à sept secteurs au 1er janvier 2013, puis à quatre dans un délai maximum de cinq ans.
- Aix-en-Othe, Estissac, Ervy-le-Châtel, Saint-Lyé, Troyes, Bouilly, Saint-Parres-lès-Vaudes
- Romilly-sur-Seine, Méry-sur-Seine, Arcis-sur-Aube, Mailly-le-Camp, Ramerupt, Charmont-sous-Barbuise
- Bar-sur-Aube, Brienne-le-Château, Chavanges, Soulaines-Dhuys, Lusigny-sur-Barse, Vendeuvre-sur-Barse,
Piney
- Bar-sur-Seine, Les Riceys, Chaource, Essoyes, Mussy-sur-Seine
Et de cela, le président du conseil général et l'ensemble des conseillers généraux ne veulent pas.
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Santé
21 novembre 2012
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«Quand elle est entrée, maman avait 84 ans, et elle était atteinte de la maladie d'Alzheimer ; il était
logique qu'elle soit sur la pente descendante, mais pas qu'elle décline aussi rapidement : elle a perdu dix kilos entre avril et septembre ! Et puis, quand elle est entrée, elle était valide,
elle marchait, mais elle a été considérée comme grabataire : alors, elle qui était nerveuse, agitée, elle voulait marcher, mais on l'en empêchait : au début elle était droguée ; et puis quand
elle était couchée il lui était impossible de sortir de son lit, et quand elle était sur son fauteuil, on l'attachait !»
Pour cette femme, pas de doute, sa maman, finalement décédée en 2010, a été victime de maltraitance. Elle s'en
est ouverte auprès de l'ARS, agence régionale de santé. Celle-ci a mené son enquête et cette dernière donne en partie raison aux suspicions de l'intéressée : dans un courrier du 22 mars 2011, le
médecin inspecteur de santé publique de l'agence évoque en effet en toutes lettres «une carence de surveillance et un dysfonctionnement dans la prise en charge de votre mère, au moins entre
le 23 avril et le 5 mai 2010».
Avec l'accord de la plaignante, l'ARS saisit donc le procureur de la République. Mais là, surprise, la
conclusion n'est plus la même : classement sans suite, annonce, dans un courrier du 1er août dernier, le substitut du procureur. Un recours déposé auprès de la cour d'appel confirme cette
conclusion en date du 11 septembre.
Le CHU, dont dépend la résidence en question, estime n'avoir rien de plus à ajouter.
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Santé
18 novembre 2012
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L'hôpital, ils y sont attachés. Alors, ils sont descendus dans la rue, samedi matin, pour le faire savoir haut et fort. Elus, personnels soignants,
syndicalistes castels et villiérois, citoyens de tous âges, ils sont venus défiler pour protester contre le projet de l'ARS (Agence régionale de santé), qui doit être validé le 5 décembre
prochain et prévoit de restructurer plusieurs services castels (néonatalogie, soins intensifs en cardiologie, réanimation, déclassement de la maternité…).
Oour la CGT, «L'ARS décide de fermetures, de délocalisations, de dégradations sans se soucier des
conséquences sur les emplois, ni des désorganisations du système de soins qu'elle va entraîner». Le
centre hospitalier castel emploie 800 personnes, toutes catégories socioprofessionnelles confondues? «C'est le plus gros employeur de la ville. Si le personnel part, une fois de plus, ce sont
les commerçants, artisans et professions libérales qui seront touchés».
«Le projet de l'ARS, c'est la chronique d'une mort annoncée du centre hospitalier. Aujourd'hui, nous sommes
très présents mais ce n'est pas assez. Nous ne devons pas abdiquer, quelles que soient nos convictions politiques», a déclaré la présidente de la communauté de communes de la région de
Château-Thierry, avant d'inviter les citoyens à participer, dimanche 25 novembre, à une grande consultation citoyenne sur le fameux projet régional de santé de Picardie : «Dîtes «non» à ce
projet inique !»
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7 novembre 2012
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Arrivé de la Haute-Marne en juin 2011, le Mosellan, auparavant à la tête de l'hôpital de Chaumont
puis, par intérim, de Langres, avait alors une feuille de route très claire. A savoir : résorber le déficit de 3 millions d'euros, redéfinir des partenariats, revoir l'ensemble du patrimoine et
relancer le dossier de l'Ehpad public de Vouziers ouvert il y a une décennie et jamais concrétisé.
Seize mois plus tard, il n'est pas arrivé à inverser la spirale négative dans laquelle est plongé
cet hôpital à deux têtes. Et cela en dépit de l'ouverture - très tardive il est vrai - d'un bloc opératoire tournant trop souvent au ralenti après avoir nécessité 5 millions d'euros
d'investissement et quatre ans d'attente.
La décision de départ a été annoncée le 24 octobre par le directeur de l'Agence régionale de santé
(ARS),lors d'un conseil de surveillance. Il part en laissant derrière lui un déficit cumulé récemment chiffré par l'ARS à 12 millions d'euros !
Il laisse la place à deux nouveaux directeurs par intérim, nommés pour une durée de six mois, et
chargés de préparer le terrain à un troisième «boss» en l'espace de cinq ans. Ils travailleront de concert avec les deux inspecteurs de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), entrés
en action à la mi-septembre dans le sud des Ardennes, pour effectuer un audit. Cette mesure exceptionnelle prise en juillet traduisait déjà l'ampleur du travail à réaliser pour redresser les
comptes de l'établissement. Directement rattachés au ministère de la Santé, ces émissaires ont été reconduits pour trois mois «afin de disposer de ressources expérimentées en réorganisation
d'établissements en grandes difficultés» (dixit l'ARS).
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6 novembre 2012
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Le projet de regroupement, sur le parc d'affaires de Bezannes, des cliniques rémoises du groupe
Courlancy suscite de nouvelles initiatives. À côté du futur site du géant de 45 000 mètres carrés qui devrait sortir de terre en 2016, un immeuble privé dédié aux activités médicales et
paramédicales sera construit l'an prochain.
L'emplacement du projet se situe à la lisière du futur golf de Bezannes, près de la gare
Champagne-Ardenne TGV, du terminus du tramway de Reims et à un jet de pierre de l'autoroute.
Appelé «Hippocrate», l'ensemble se compose de 3 000 m2 de surfaces tertiaires réparties en deux
bâtiments reliés par un hall central.
Alors que le permis de construire vient d'être déposé, 60 % des locaux ont été réservés (entre 1 700
à 2 200 euros le mètre carré hors taxes).
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3 novembre 2012
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Un service public, le Smur ? Cela y ressemble, oui. Public, mais payant. Payant et pas à la portée de tous les
assurés. Quand ils le sont, assurés… Dans ce cas, mieux vaut réfléchir à deux fois avant de composer le numéro d'appel d'urgence. Exemple à Saint-Claude dans le Jura, la demi-heure d'intervention
est facturée 2 419 € cette année. Huit fois moins pour les secours terrestres à Paris. A Rethel dans les Ardennes, 451 € la demi-heure en mars ; 850 € le 1er avril la même année.
Dans l'Aisne, une disparité également, selon que l'on habite dans les secteurs d'Hirson, Soissons, Laon,
Saint-Quentin ou Château-Thierry. C'est Soissons qui détient la palme avec une demi-heure d'intervention facturée 675 € (à Hirson 540 € et à à Saint-Quentin 391, 66 €). La demi-heure, c'est
l'unité de mesure, partout en France, qui génère aussi le minimum facturable. En gros, si le Smur se déplace pour une broutille et regagne sa base un quart d'heure plus tard, la facture ne
baissera pas d'un centime.
Selon le président de l'association Samu urgences de France, le système serait générateur de dérives puisque les
hôpitaux bénéficient de dotations publiques et ponctionnent en même temps les patients secourus ou leur mutuelle.
Le 9 février 2010, la ministre de la santé, répondant à une question sur le sujet à une député, déclarait :
"L'aide médicale urgente étant une mission de service public, le financement dépend des dotations allouées à l'établissement de santé de rattachement. Les interventions du Smur ne peuvent donc
pas donner lieu à une facturation directe à la personne transportée justifiant de sa qualité d'assuré social. En effet, pour les transports du lieu de prise en charge (domicile, voie publique…)
jusqu'à l'hospitalisation du patient, la participation laissée à la charge de l'assuré (le ticket modérateur) est supprimée. En ce qui concerne les transports entre deux structures hospitalières,
cette participation est maintenue mais réclamée en même temps que le forfait d'hospitalisation. Il ne peut donc y avoir aucune avance de frais".
Quid du système ?
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2 novembre 2012
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Le maire de Nogent et président de la communauté de commune a annoncé le lancement d'une réflexion
autour de la création d'une maison médicale à Nogent.
Pour lui, une telle infrastructure «devient indispensable sur le Nogentais étant donné que nous
sommes classés par l'ARS (Agence régionale de santé) en zone déficitaire et que les choses n'iront pas en s'améliorant. Les aides possibles sont plus importantes lorsqu'il s'agit de maisons
intercommunales. Cet équipement concernerait tout le bassin nogentais».
Mais ce n'est pas l'avis de ses collègues. Dernièrement, le chef-lieu a convié professionnels de la
santé et élus pour aborder le sujet.
«On parle d'intercommunalité. Alors pourquoi tous les médecins de notre secteur n'ont pas été
invités à la réunion ? Quand nos généralistes arriveront à l'âge de la retraite, Nogent aura son pôle, des jeunes y seront formés, les médecins s'installeront plus facilement là-bas qu'à la
campagne. Après, c'est la pharmacie qui y passera. Sur le long terme, ça serait la mort des bourgs centres. Ça signifierait en plus que les habitants paient une maison de santé à Nogent alors que
des médecins ont financé eux-mêmes leur cabinet».
Pour un autre, une maison médicale intercommunale exclusivement nogentaise, c'est non, «à moins
de prévoir des satellites dans les communes où il y a des médecins. Il est hors de question de perdre nos médecins et notre autonomie médicale».
Ou encore : «Ça va concurrencer nos médecins et ça occasionnerait des frais de fonctionnement.
Nous ne pouvons pas seulement créer des services qui coûtent. Il faut aussi des entrées». Et de considérer que ce n'est pas une priorité pour la communauté de communes. «Elle devrait
plutôt prendre les compétences voirie, scolaire, centre de loisirs et périscolaire. C'est plus d'intérêt intercommunal». De toute façon, «Ce n'est pas une solution pour ramener des
médecins à la campagne».
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28 octobre 2012
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Et si les urgences de Fumay étaient sur la voie de la guérison ? Certes, le traitement s'annonce long et
difficile, mais le remède existe bel et bien.
La preuve : l'ARS l'a prescrit jeudi soir, à l'issue d'une double réunion organisée à Fumay. A cette
occasion, le directeur de l'offre de soins a officiellement demandé au responsable de l'hôpital de mettre en œuvre un certain nombre de mesures. Avec deux objectifs précis : réaffirmer la prise
en charge des urgences vitales et garantir à la population un accès aux soins 24 heures sur 24.
Comment l'hôpital va-t-il en effet s'organiser ? Réussira-t-il à mobiliser les généralistes du secteur ? Ou
misera-t-il sur des praticiens hospitaliers de Charleville ? Des zones d'ombre subsistent. Et dans tous les cas, la mise en œuvre du dispositif ne sera pas simple.
Un nouveau conseil de surveillance aura eu lieu en décembre et une autre réunion est d'ores et déjà prévue
en février. Soit la date butoir, à laquelle on saura concrètement si les «urgences» vont mieux. Ou pas.
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Santé
6 octobre 2012
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Au-delà des revendications propres à chaque établissement - la titularisation de 200 CDD à Laon, la
suppression des astreintes radiologiques et des délocalisations partielles des laboratoires à Villiers-Saint-Denis, le maintien de la pédopsychiatrie à Prémontré - les manifestants réclamaient
«ni plus ni moins que l'équité pour tous les Français : les moyens donnés à la Picardie sont moins importants que ceux donnés au niveau national. Si nous voulons des moyens supplémentaires,
c'est pour avoir l'équité nationale».
«La casse prévue des hôpitaux de l'Aisne met gravement en danger la population de notre département.
Seuls les hôpitaux de Saint-Quentin et de Soissons assureront la permanence des soins 24h/24, toutes spécialités confondues : comment imaginer les répercussions de cette politique imposée à la
population dans un département déjà durement touché par la désertification médicale, le chômage, la précarité, le vieillissement ?».
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Santé
20 septembre 2012
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Depuis plusieurs mois, les 600 agents (infirmiers, aides soignants, employés administratifs et techniques) et 40 médecins
employés sur les sites de Rethel et Vouziers sont inquiets de l'avenir du Groupement hospitalier Sud-Ardennes, lequel engrange depuis 2007 les exercices négatifs. Au point de compter un déficit
cumulé de… 13 millions d'euros fin 2012. Un gouffre qui a débouché sur un nouvel épisode dans ce mauvais feuilleton : l'entrée en scène fin juillet, à la demande de l'Agence régionale de santé,
de l'inspection générale des affaires sociales, structure directement rattachée au ministère de la Santé.
«Une procédure rarement mise en place. C'est la première fois qu'elle est usitée en Champagne-Ardenne. Ce service est,
en effet, mobilisable en cas de situation extrême» concède-t-on à l'ARS. Deux inspecteurs ont donc été dépêchés à la mi-septembre à Rethel et Vouziers pour réaliser un audit général sur le
fonctionnement du GHSA. «Après cette enquête au peigne fin, on disposera dans les prochaines semaines d'une analyse pointue sur l'organisation de l'établissement. Et on pourra dès lors se
poser les bonnes questions sur son évolution future».
Le plan de redressement, présenté début juillet, refusé par l'ARS. «Les effets escomptés n'étaient pas au rendez-vous.
Pour nous, ce document ne devait pas seulement comporter des réductions de dépenses mais aussi des perspectives d'avenir pouvant booster l'activité de l'hôpital avec éventuellement des
partenariats avec le CHU de Reims et la clinique Courlancy. On espérait aussi avoir, préalablement à toute réorganisation, une analyse plus fine du mode de fonctionnement du GHSA. Et comme les
finances se dégradent très fortement avec un déficit prévisionnel de 2 à 3 millions d'euros en fin 2012, on a dû cette fois mobiliser les grands moyens».
Pour la CGT, le GHSA souffre d'une mauvaise image de marque et d'une campagne de dénigrement injustifiée expliquant en
partie son déficit actuel. Ils essaient donc de positiver. «Le nouvel outil rethélois a pourtant du potentiel mais il ne repose que sur les épaules du président du comité médical, qui se bat
seul car la direction, pour sa part, ne semble pas faire beaucoup d'efforts. Peut-être que ce n'est pas dans sa feuille de route. On ne sent pas, en tout cas, une réelle volonté de redresser la
situation de l'établissement. C'est comme si on voulait faire la démonstration que cet hôpital n'était pas viable», persuadée qu'on veut sacrifier Rethel au profit des grosses structures
hospitalières comme Charleville-Mézières et Reims avec un partage du marché entre le public et le privé. «C'est comme s'il était écrit que Rethel est voué à devenir un simple hôpital local
comme Nouzonville et Fumay. C'est une véritable atteinte aux soins de proximité».
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15 septembre 2012
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Un bon millier de tracts ont été distribués, hier matin, par les ambulanciers du Smur des Ardennes, aux
passants et personnels du centre hospitalier de Manchester à Charleville-Mézières.
Sous la forme d'une lettre ouverte, les douze salariés du service, soutenus par l'intersyndicale
CFDT-FO-CGT, ont dénoncé, au cours de cette action surprise, la mise en place d'un nouveau profil de poste. Celui-ci, entré en vigueur depuis deux mois, leur fait désormais assumer, à l'accueil des urgences, des fonctions
d'aides-soignants «qui ne sont pas dans nos compétences !», précise un des ambulanciers du Smur 08. À l'instar de ses collègues, il rejette en bloc cette «redéfinition de leur
métier» et, à terme, redoute de futures suppressions de poste.
Cette diversification de la fonction d'ambulancier s'inscrit dans la réunion, effective depuis 18 mois, des
urgences et du Smur 08 au sein d'un même service.
«Ce ''nouveau profil de poste'' n'est qu'une demande occasionnelle. La priorité des ambulanciers reste
leur travail d'interventions extérieures, ils ne donneront un coup de main à l'accueil des urgences uniquement quand l'effectif le permettra. Et ce n'est en aucun cas pour remplacer du personnel
[…] Bien sûr, tout ça a été réfléchi pour que la qualité des soins ne soit pas détériorée». Les ambulanciers estiment que ce «nouveau profil» a été imposé à marche forcée par la
direction de l'hôpital.
Comme quoi il n'y a pas de petites économies dans la restrucuration des hôpitaux : pas question de ne rien
faire entre 2 interventions !
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