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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 12:07

RaflesLundi matin, une famille a été priée de boucler ses valises… direction l'aéroport et le Kosovo, son pays d'origine. Encadrés par des gendarmes, l'homme, sa femme et leurs deux filles (de 18 mois et de 2 ans et demi) ont vite rassemblé leurs affaires avant de quitter les lieux. À 10 h, il n'y avait plus personne.

Le couple était arrivé à Bar-sur-Aube en janvier 2009. La femme a accouché de son premier enfant quelque temps plus tard. Au CADA, la petite famille trouve l'espace de vivre en communauté avec les autres ressortissants qui, comme eux, demandent l'asile en France. Les démarches se multiplient mais à chaque fois, les réponses sont les mêmes. Officiellement, le Kosovo étant considéré comme un pays sûr, ils n'ont plus de raisons de rester en France.

Ayant épuisé tous les recours et n'ayant que peu de nouvelles de leur situation, le mari, la femme et leurs deux enfants se rendent à la préfecture de Troyes, au service des étrangers, en plein mois d'août. Au vu de leur dossier, la réponse ne se fait pas attendre. Des policiers les interpellent pour les conduire au centre de rétention de Metz.

Ils n'y resteront que quelques jours, arguant qu'ils ont un logement à Bar-sur-Aube. Ils ne seront en revanche plus autorisés à résider au CADA. C'est donc au foyer voisin, sous le coup de la fermeture, qu'ils sont hébergés dans un petit appartement. Pour la famille, l'étau se resserre et chaque jour, la peur de devoir partir s'installe.

La décision de lundi n'a donc étonné personne mais pas la méthode employée.

Emmenés par plusieurs associations dont le Mrap, la Ligue des droits de l'homme ou Blak blanc beur, quatre-vingts personnes se sont réunies devant la mairie de Troyes avant de rejoindre la préfecture.

D'autres expulsions seraient à attendre dans les semaines, voire les mois à venir.

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