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3 juillet 2017 1 03 /07 /juillet /2017 19:29
20170703 Suites de la mort de Denko et Situation dans le Rif

En première partie, des sons pris lors du rassemblement pour Ibtissame devant le siège de l’association qui l’emploie et une interview de Mohamed Kone, représentant de la famille de Denko dans la plainte contre X.

 

En seconde partie, il sera question des luttes au Maroc, mené par le mouvement Amazigh. Jeanne nous présente le reportage quelle a réalisé où nous entendons un militant qui explique les revendications mises en avant par le mouvement de l’autonomie du Rif au Maroc.

 

C’est une région qui a une histoire de la lutte. Certains membres d’Hirak et des manifestants font référence à Abdelkrim El Khattabi, héros de la guerre du Rif. Entre 1921 et 1927, les Rifains s’étaient soulevés contre les colons espagnols et français et la monarchie marocaine. Ils avaient proclamé la République du Rif.

 

Ces manifestants cultivent aussi la mémoire des soulèvements de 1958 et 1984, brutalement réprimés par Hassan II : La première révolte a lieu après l’indépendance du Maroc. Les Rifains s’inquiétaient de la marginalisation de leur région et ont osé manifester et s’organiser. Le bilan est de 2 000 à 8 000 morts. La deuxième révolte était étudiante. Ils manifestaient contre l’augmentation de leur frais d’inscription et la répression fut terrible, ce qui mit le feu aux poudres. Le 22 janvier 1984, dans un discours télévisé, Hassan II avait traité les habitants du Rif de «awbach», c’est-à-dire de «déchets de la société». Il les accusait d’être à la solde des communistes, des «services secrets sionistes» et de l’Iran chiite. Le nombre de morts n’est pas connu, mais on a fait état de l’existence de fosses communes, notamment celle de la caserne militaire de Taouima, ce qui voudrait dire qu’au moins une centaine de personnes ont été tuées.

 

Depuis longtemps, les problèmes socio-économiques sont présents au Rif. Les deux révoltes précédentes étaient basées sur la marginalisation de la région et sur la pauvreté. Aujourd’hui, le mouvement regroupe ces deux problématiques. Tout notre soutien va aux Rifains, avec l’espoir que leur mouvement qui dure depuis sept mois fasse revivre l’esprit de 2011.

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